Lolita


La mention portée sur l'affiche est d'une terrible actualité : « Comment a-t-on pu faire un film comme Lolita ? » À l'époque (1962), le publicitaire voulait attiser le scandale suscité par l'adaptation du roman sulfureux de Nabokov, où un universitaire tombe éperdument amoureux d'une gamine. Kubrick, avec Sue Lyon dans le rôle-tire, en fit une lycéenne, ce qui était déjà moins choquant pour les ligues de vertus. Reste qu'il s'agit d'une histoire de passion pédophile et qu'aujourd'hui, il est clair que personne ne pourrait se lancer sans dommage dans un tel film. Ce qui est dommage : il s'agit d'un chef-d'œuvre sur la manipulation avec un Peter Sellers magistral et un James Mason rendu pathétique par l'amour.

Lolita
À l'UGC Astoria, Confluence, Cité Internationale le ​2 mai


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Nuit cinéma d’horreur japonais