« Mon intention était de faire un sexe qui ressemble un peu à une fleur, parce que beaucoup de femmes pensent que leur sexe est moche » nous dit Bonno, l'artiste derrière ce collage. Le complexe de la vulve toucherait une femme sur deux. Épilation, chirurgie ou encore maquillage, tous les moyens sont bons pour soumettre sa vulve aux injonctions normatives dictées par l'industrie du porno. Ce désamour, l'art urbain s'en empare aujourd'hui en visibilisant vulves en forme de pétales de fleurs et clitoris. Depuis le 8 mars, la campagne d'affichage sauvage du @Gangduclito intitulée "It's not a bretzel" invite à rejoindre la révolution du clitoris. La méconnaissance de l'anatomie de ce grand absent des manuels scolaires suscite la volonté d'une génération de femmes de se réapproprier leur sexe et son esthétique. Quand on sait que Facebook a désactivé le compte d'un utilisateur après que ce dernier ait posté une photo de L'Origine du monde de Courbet, on se demande si la rue va censurer cette vulve. Réponse à l'angle de la rue des Fantasques et de la rue Philibert Delorme.