Chemins de traverses

Il y a le couloir rhôdanien, majestueux, filant vers la mer ou remontant aux sources. Mais de part et d'autre, sillonnent des via plus courtes permettant de s'enfoncer dans les terres. Mettez votre clignotant.


LA VIA FLUVIA

Cette escapade permet de rejoindre la Loire depuis Sablons ou Saint-Vallier sur-Rhône en passant par Peaugres puis Annonay. Mais la partie la plus intéressante consiste à passer le col du Tracol, point de jonction à 1023 mètres d'altitude entre la Loire et la Haute-Loire (ou entre le Forez et le Velay comme on peut le dire sans référence administrative) et redescendre sur Riotord. L'occasion de mettre les pieds dans le Pilat, l'un des dix parcs naturels régions en Auvergne-Rhône-Alpes.

LA DOLCE VIA

À la Voulte-sur-Rhône, s'ouvrent 90 km d'anciennes voies ferrées aménagées en mode doux le long de la vallée de l'Eyrieux. Ce parcours non-linéaire marque un embranchement au Cheylard pour Saint-Agrève ou le très joli village en pierres de Lamastre. Praticable sans entraînement et immédiatement agréable, voici une dérivation dans une Ardèche du nord injustement méprisée par les touristes au profit de la partie sud.

TOUR DES CÔTES DU RHÔNE

La route est longue (210 km) mais celle-ci part vers l'Est avec un niveau relativement difficile (1840 m). Rien n'oblige bien sûr à la faire de bout en bout d'autant que depuis Sorgues, ce parcours passe par Orange ou Vaison-la-Romaine mais surtout permet de trabouler jusqu'au pied des dentelles de Montmirail, qu'il n'est tout de même pas possible d'escalader. Les contourner suffit à se retrouver au ras de la plus mythique des ascensions du Tour, le Mont Ventoux, ce "chauve" encore chauffé aux envolées de Marco Pantani.

BOUCLE DES COSTIÈRES 

Elle a le nom d'un vin mais se pratique à jeun d'autant que c'est un circuit. De quoi s'étourdir si ces 40 km sont parcourus à la vitesse d'un Froome qui ne se serait pas mangé un mur à Roanne. À travers la Camargue gardoise, sur du plat, voici qu'apparaissent les marais salants, les vieux mas qui sont aussi le paysage de l'extrémité sud de la Via Rhôna.


ET SI ON RESTE A LYON ?

Pionnière en service de vélos partagés à grande échelle (les Vélo'V viennent de fêter leurs 14 ans), la métropole lyonnaise a inventé les pistes cyclables après avoir fait de ses administrés des cyclistes. Ne serait-ce que depuis 2010, la pratique a été multipliée par 2, 5 sur ce territoire, confiait en avril Pierre Hémon, élu métropolitain EELV en charges des déplacements et voiries. Le maillage ne cesse de se consolider avec l'installation de 80 nouvelles stations d'ici 2020 dont 40 sur Lyon-Villeurbanne et les autres sur vingt nouvelles communes (Albigny, Saint-Priest, Saint-Fons, Neuville…). De quoi aller faire un tour dans ce qui est désormais par taille le troisième parc de Lyon, Sergent Blandan, agrandi avec un mobilier composé de pierres des anciens bâtiments. Jamais clinquant, toujours plus naturel : une belle surprise.


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Faire étape(s) sur la ViaRhôna