Les bons plans de la semaine #1

On débute avec Jean-Louis Aubert et on conclue avec une toile sous les étoiles : voici nos propositions de la semaine.


Mercredi 26 juin – Rock téléphoné

Mise Aubert

« Voilà, c'est fini », comme le chantait Jean-Louis lui-même, fin de saison, rideau, dernier numéro de saison pour le Petit Bulletin et ouverture ou presque des vacances et de la saison des festivals. Les festivals, Jean-Louis Aubert les a beaucoup fréquentés ces derniers étés avec sa version reformée de Téléphone, les Insus(portables). Sans doute fatigué de tout ce cirque, Aubert a choisi de calmer le jeu en solo et en acoustique. Idéal pour entamer la mise au vert estivale ? Sinon, il y a toujours un nouvel épisode du Village préféré des Français sur France 3. 

À la Bourse du Travail à 20h30


Jeudi 27 juin – Blues

Summer blues

Avec une régularité métronomique, le duo Hill country blues Left Lane Cruiser enchaîne les albums (à raison d'un par an, grosso merdo) et les concerts en terre lyonnaise (quasiment au même rythme). Les revoici avec sous l'aisselle, Shake & Bake, leur sortie annuelle aussi rutilante au dehors que poisseuse en dedans. Bande-son idéale de ces soirées de début d'été, dignes du bayou, où sueur et léthargie se battent mollement en duel dans la touffeur humide de la ville.

Au Périscope à 20h


Vendredi 28 juin – Garage Rock

Retour de Flamin'

C'est pas pour balancer gratuitement, mais il faut bien avouer que depuis l'arrivée de son nouveau directeur musical (Fabien Hyvernaud pour ne pas le nommer), le Ninkasi a exaucé plus d'un vœu pieu de fan de rock. Après Built to Spill, la formation indé culte de l'Idaho, voici que s'avance en plein Kao rien moins que les Flamin' Groovies, cet ancestral totem du garage rock californien (San Francisco, berceau du psychédélisme). Une sorte de chaînon manquant entre le rock'n'roll et le punk, objet d'un culte parfois irrationnel au tournant des années 60 et 70. Culte sans doute pas tout à fait éteint. Ce sera l'occasion de le constater.

Au Kao à 19h


Samedi 29 juin - Festival

Un pacte avec Démon d'Or

C'est beaucoup par amour pour la Dub Arena que l'on va à Démon d'Or, pour cette scène où la crème des sound-systems fait skanker une cité friande de heavy bass et de MC's calorifères. On ne loupera pas cette année Jah Tubby's, l'historique qui joue vendredi. Mais en ce samedi, c'est Young Warrior et le frenchy Weeding Dub, maître du steppa, qui vont faire la différence et vous porter jusqu'à l'aube où King Hifi fera planer jusqu'aux premiers rayons de soleil les derniers survivants de la dance.

À Poleymieux au Mont d'Or le samedi 29 juin


Dimanche 30 juin - Plein Air

Basse Cour aux 3 gaules 

À la vue de tous, mais accès pour personne : l'Amphi des 3 Gaules pouvait accueillir 2000 spectateurs à l'époque antique de son édification... Fermé pour des raisons de sécurité, il sera ouvert (pour une centaine de curieux) en juin et juillet grâce à l'abnégation de la salle du Nid de Poule, qu'il serait judicieux de fréquenter le reste de l'année. Le dimanche c'est pour les enfants, les autres soirs théâtre et concert. Avec pop corn, buvette et prix libre !

À l'Amphi des 3 Gaules de 11h à 17h ; entrée libre


Lundi 1er juillet – New new wave

Interpolation

En 2004, Interpol faisait une entrée fracassante dans le concert rock avec Turn on the Bright Lights, concentré de rock aussi élégant que ténébreux, magnétique que glacial. Il est fort probable que les New-Yorkais n'aient jamais fait aussi bien que cet hommage caractérisé à la new wave d'antan. On lui reconnaîtra le mérite d'avoir su garder sa ligne de conduite en enrichissant sans cesse sa geste d'éléments nouveaux, comme sur leurs dernières productions. En concert, c'est toujours d'une classe folle. On a hâte de voir ces drôles de dandys succéder sur scène aux dépenaillés Idles, nouvelles idoles de l'Angleterre rock.

Au Théâtre Antique de Fourvière à 20h30


Mardi 2 juillet - Moi, Daniel Blake 

Ken le survivant

En attendant son prochain film prévu pour la rentrée (Sorry we missed you, parlant d'ubérisation), petit retour nécessaire sur le précédent Ken Loach Moi, Daniel Blake (2016). Une seconde Palme d'Or pour le Britannique dirigeant cette fois sa colère contre cette bureaucratie à front de taureau s'acharnant contre les plus pauvres de pauvres. Vous avez intérêt à avoir le cœur bien accroché : certaines séquences décrivant la misère ordinaire sont tout simplement déchirantes. Hélas, ce n'est pas de la fiction…

Place Ambroise-Courtois à 22h

 


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