Lyon, de Plancus à Collomb

L'Histoire de Lyon pour les novices : c'est ainsi que l'on pourrait retitrer la réédition augmentée de cet ouvrage de Jean Étèvenaux, président de la Société des écrivains et du livre lyonnais et régionaux...


À l'heure de la rentrée, pourquoi ne pas revisiter celles de la grandeur de la ville ? C'est à ce périple à travers les siècles que nous convie le journaliste et docteur en Histoire Jean Étèvenaux, au fil d'un ouvrage intitulé Les Grandes heures de Lyon et récemment réédité chez Perrin (la première version datait de 1992). Où l'on remonte à la fondation de la cité par un lieutenant de César (Lucius Muniatus Plancus), puis à la capitale du royaume burgonde et au rattachement à la France au XIVe siècle. Avant de devenir une métropole s'imposant autant dans la chimie que le cinéma et la soie.  

Ainsi, l'on revient sur le passage de l'empereur Claude, magnifié récemment par une exposition réussie au Musée des Beaux-Arts (Claude, un empereur au destin singulier). Un mini chapitre est consacré à la fameuse Table claudienne, illustrant la volonté de l'empereur d'intégrer des notables Gallo-Romains au Sénat. L'Hôtel-Dieu, aujourd'hui centre commercial un poil tristounet, retrouve ici son sens historique, raconté par ses débuts - qui par ricochet démontrent l'importance persistante de la religion dans cette ville, qui ne s'est jamais démentie et de nombreux chapitres de ce livre abordent cette question. Bien entendu, on croise aussi au fil des pages la route de François Rabelais : c'est ici-même qu'il édita le premier livre de Pantagruel, chez le libraire Claude Nourry Le Prince. On ne lit pas grand chose sur d'autres, par exemple sur les frères Lumière, expédiés en une petite phrase de la page 336.

Viennent, toujours chronologiquement dans cet ouvrage construit dans la simplicité, les Canuts, Édouard Herriot et Gérard Collomb (qui préface le livre), jusqu'à la nomination de Georges Képénékian en remplacement de ce dernier parti au Ministère de l'Intérieur. Sans grande surprise, cet ouvrage de facture trop classique comblera plutôt les novices peu au fait de l'Histoire de la ville. Notons aussi que ce livre est beaucoup plus court qu'il n'y paraît : la moitié des pages consistant en des notes, bibliographie & co.

Jean Étèvenaux, Les Grandes heures de Lyon (Perrin)


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