La crème du groove métissé local investit le Ninkasi

L'afro-électro de Blanc Manioc, le maloya de Ti'Kaniki et un DJ set caliente de l'irremplaçable James Stewart : le Ninkasi donne dans l'efficace pour son premier festival.


On ne dira jamais assez tout le bien que James Stewart fait depuis plusieurs années aux esgourdes lyonnaises : ce DJ à l'ancienne, 100% vinyle, peu préoccupé par la linéarité mais bien plus par le plaisir de partager ses découvertes chinées dans les meilleures boutiques l'œil rivé à un dancefloor qu'il accompagne sans rien lui imposer au fil d'un set où l'échange prime, a fini par quitter Le Sucre où il a cornaqué moults samedis soirs de ses soirées Black Atlantic Club (en référence à Paul Gilroy), désormais déplacées au Ninkasi du côté de Gerland et en quelques spots épars - l'on attend avec impatience la venue prochaine dans ce cadre de The Scorpios à l'Opéra Underground.

Kabar 

Bref, James Stewart, nouveau résident des lieux, ne pouvait manquer d'être à l'affiche de ce premier Festival Ninkasi, rejoint par d'autres transfuges venus eux du Sirius où ces adeptes du maloya animaient un dimanche par mois le bateau de leur kabar : Ti'Kaniki. L'affiche à elle seule comblerait tous les amateurs locaux de sono mondiale, mais Fabien Hyvernaud, fûté programmateur du spot qui a eu la finesse de donner une seconde maison à ces agitateurs nocturnes, en a profité pour leur adjoindre Blanc Manioc, duo de DJs issus du label éponyme récemment fondé par Dom Peter, batteur de High Tone et meneur de Midnight Ravers, composé du maître de maison accompagné de son dessinateur attitré Emmanuel Prost en live painting. Voilà qui devrait colorer largement au-delà des teintes blondes, blanches et ambrées la brasserie de Gerland...

Ti'kaniki + Blanc Manioc + James Stewart
Au Ninkasi le vendrei 13 septembre à 19h30


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