Si vous vous souvenez du Grand Chemin (1988) de Jean-Loup Hubert et de ses deux jeunes protagonistes faisant les 400 coups dans les champs, Sam et Tess vous évoqueront sans doute leurs dignes successeurs : ici aussi, un gamin timoré transplanté à la campagne se fait dessaler par une fillette fantasque, vêtue comme l'as de pique — les costumiers n'ont pas lésiné : on croirait une Punky Brewster batave — et à la vie familiale compliquée.
Récit initiatique dans lequel les enfants imitent avec leur maladroite innocence les rites des adultes pour se convaincre qu'ils appartiennent à leur monde, ce film aux couleurs chaudes et marquées est parsemé d'éclats sombres — les petites bouffées d'angoisse inhérentes aux contes gothiques, souvent symbolisées par une fuite en forêt. Rien qui soit de nature à traumatiser le jeune public hexagonal, lequel risque d'être plus choqué par la légendaire permissivité des parents néerlandais…
Ma folle semaine avec Tess
Un film de Steven Wouterlood (P-B, 1h23) avec Sonny Coops van Utteren, Josephine Arendsen, Hans Dagelet…