L'Acid, toujours assidue


La sélection de l'ACID à Cannes ne manquait pas de saveur cette année et, comme de juste, elle s'en vient faire son étape automnale au Comœdia. L'ACID ? Aux oublieux, on rappellera qu'il s'agit de l'Association du cinéma indépendant pour sa diffusion, fondée et animée par des cinéastes qui visionnent, sélectionnent, soutiennent et accompagnent des films de leurs confrères et consœurs de la Croisette (où ils disposent d'une sélection parallèle) à leur exploitation en salle. Une manière de donner de la visibilité à des œuvres qui, très singulièrement cette année, évoquent beaucoup la thématique de l'invisibilité…

À Lyon, les festivités débutent vendredi 4 octobre à 20h30 avec l'étrange — et réussi — L'Angle mort du duo Patrick Mario Bernard/Pierre Trividic (sur une idée d'Emmanuel Carrère), en présence de l'un des cinéastes. Le lendemain à 11h15 Alain Raoust escortera son conte estival d'apprentissage, Rêves de jeunesse, puis Écrans Mixtes se fera le porte-parole des auteurs de Indianara à 16h. À 18h, Artemio Benki sera là pour évoquer son documentaire Solo et la journée s'achèvera à 20h30 avec Mickey and the Bear d'Annabelle Attanasio.

Le lendemain dimanche 6, rebelote dès 11h15 pour Take Me Somewhere Nice de End Sendlajerevic avant que Idir Serghine (président de l'ACID) ne vienne à 14h présenter le Prix Jean-Vigo 2019, le troublant et poétique Vif-Argent de Stéphane Battut (qui ne manque pas de ressemblances avec L'Angle mort puisqu'on y suit un messager de l'au-delà invisible pour les vivants). Suivra à 16h un documentaire dont on reparlera, Kongo, signé Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav, consacré à un guérisseur congolais confronté au monde… invisible des esprits. Enfin, Des Hommes de Jean-Robert Viallet et Alice Odiot marquera à 18h la fin de ce week-end marathon à Lyon. Le plus simple, c'est de tout voir, vu ?

ACID
Au Comœdia ​du vendredi 4 au dimanche 6 octobre


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