Mâle être


Ainsi donc, l'homme, le mâle alpha dans tout ce qu'il a de plus béta serait en crise, en voie de castration, que dis-je, d'extinction. La faute à qui ? Aux féministes et leurs satanés désirs de raccrocher le tablier, d'un salaire égal et de se trimballer dans la rue sans se faire accoster par les plus beaux spécimens de la gent (jante ?) masculine. Tant et si bien que les plus grands esprits livrent leur désarroi à longueur de livres quant aux conséquences de cette décadence, de cette reddition. Au premier chef, le plus viril d'entre nous, le grand Éric Zemmour, dont Le Premier Sexe a dégueulé 150 000 exemplaires. C'est ce phénomène éditorial et social que démonte avec La crise de la masculinité – autopsie d'un mythe tenace, l'universitaire québécois Francis Dupuis-Déri. D'où il ressort que ce suprémacisme assiégé remonte à Caton l'Ancien, nourri qui plus est, en France, d'une prétendue exception culturelle française sur notamment « la liberté d'importuner ». L'auteur viendra donc remettre quelques salvatrices pendules à l'heure ce 19 octobre à la librairie Terre des Livres.


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Coppola : le Parrain, dernière époque