Zibilla ou la vie zébrée

Un girafon de passage dans la forêt découvre qu'il n'est pas le bienvenu en tant qu'étranger ; des animaux se livrent à une course en vélo à l'approche de l'hiver ; adoptée par une famille de chevaux, Zibilla est la seule zèbre de son école et sujette à une cruelle exclusion…


Si l'on met entre parenthèses Le Dernier jour d'automne — transition poétique comme du Prévert et ayant la finesse d'un haïku —, Tout là-haut et Zibilla forment un très intelligent diptyque permettant d'évoquer avec les tout-petits la question du racisme et de la xénophobie. Pourquoi certains ont-ils des préjugés liés à la différence ? Que ressent celui ou celle que le groupe rejette ? Racontées sans mièvrerie, pouvant se transposer de manière concrète dans leur quotidien, ces historiettes sont aussi enthousiasmantes pour leur qualité d'animation et leur audace graphique — qui rappelle le goût pour les compositions asymétriques des productions DePatie-Freleng. Un programme lumineux, généreux et bien pensé, signé au passage par trois réalisatrices — tant que cela continuera à être rare, il conviendra de le souligner.

Zibilla ou la vie zébrée
Un film de Martina Svojikova, Marjolaine Perreten & Isabelle Favez (Fr-Sui-Bel, 0h49)


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Divorce à la tunisienne : "Noura rêve"