Non le rock alterno n'est pas mort. On assiste même à de réguliers retours de totems de l'époque comme les Sheriff l'an dernier ou Ludwig Von 88 qui reformé en 2016 pour quelques concerts, après une dispersion façon puzzle au début des années 90, a décidé de faire durer le plaisir avec un album sorti en septembre dernier : vingt chansons optimistes pour en finir avec le futur. Car oui, vu la gueule du futur qu'on nous promet, s'il est bien une chose toujours tristement d'actualité c'est bien le propos tenu depuis toujours par ce groupe. En témoignent des titres comme Atomik Monik et Nucléaire Jean-Pierre (on ne vous fera pas l'affront d'en préciser le sujet), Au-délà des barricades, Vers le néant ou En avant dans le mur (titre résolument anti-libéral). Mais Ludwig au passage cache mal une certaine nostalgie de cette époque, celle du punk, où les choses allaient déjà mal, mais mieux (Disco Pogo Nights, Au bon vieux temps des crêtes). Pour ceux qui penseraient de même, la crête en berne mais toujours réfractaire, se rendre le 6 décembre au Transbordeur.