Après la nuit

Dana et Arthur partagent leur vie depuis dix ans. Mais vivent-ils encore ensemble ? Après une nuit d'interrogations, durant laquelle Dana a erré avec un chauffeur de taxi et qu'Arthur a passé dans les draps d'un autre homme, sont-ils au clair avec leurs sentiments mutuels et réciproques ?


Trois actes pour raconter les atermoiements intimes d'un couple ; pour observer l'un, l'autre, puis l'alchimie d'une synergie amoureuse sur le fil du rasoir : la rupture, multi-factorielle, est proche, mais ne se consomme pourtant pas. Pour soutenir le projet de son film, Olteanu a recours à un concept déjà vu récemment chez Xavier Dolan : la variation du format de l'image. Carré lorsqu'il s'agit de suivre chaque personnage individuellement, il devient large lorsque le couple se retrouve, quitte à se rétrécir dans certaines séquences de crises — cet effet yoyo en diminue la lisibilité et surtout l'efficacité.

Rappelant étrangement le cinéma de Nuri Bilge Ceylan dans les rapports entre hommes et femmes, Après la nuit trouve son originalité dans la mise en scène des “fâcheux“ venant contrarier Dana et Arthur : le voisin raciste, la grand-mère se mêlant de ce qui ne la regarde pas… Plus qu'un cadre à géométrie variable, ce sont eux qui dynamisent le film.

Après la nuit
Un flm de Marius Olteanu (Rou, 1h50) avec Judith State, Cristian Popa, Alexandru Potocean…


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