Un pas en avant, un pas en arrière

La deuxième partie de la saison danse s'annonce tout à la fois sous le signe de la découverte et des reprises. Et aussi du retour à Lyon de grands chorégraphes comme Sidi Larbi Cherkaoui, Akram Kahn, Eun-Me Ahn...


Maintenant bien ancrés dans le paysage culturel lyonnais, deux festivals de danse ouvrent l'année avec des chorégraphes méconnus ou cheminant hors des sentiers battus. À partir du 23 janvier, le Moi de la Danse aux Subsistances nous invitera à découvrir un solo de Youness Aboulakoul (danseur pour Christian Rizzo, Olivier Dubois...) autour de la violence, le travail de la compagnie Dikie autour de l'oppression et du soulèvement, et une pièce du chorégraphe lyonnais Alexandre Roccoli. Un peu plus tard (à partir du 9 mars à la Maison de la Danse), la huitième édition de Sens Dessus Dessous rassemblera pêle-mêle la compagnie espagnole La Veronal qui navigue entre danse, théâtre, cinéma et arts plastiques ; Rianto, un jeune artiste javanais ; la dernière création du collectif (La) Horde ; le travail entre écriture et danse de Pierre Pontvianne avec David Mambouch... On retrouvera d'ailleurs le chorégraphe stéphanois Pierre Pontvianne avec le Ballet de l'Opéra qui, du 28 au 30 avril au Toboggan, s'offre un bain de jouvence en invitant trois chorégraphes inattendus à créer chacun une pièce avec lui. Yuval Pick et Lukas Timulak complètent le trio.

Classiques contemporains

Du côté des anciens, Jean-Claude Gallotta reprend à la Maison de la Danse (du 11 au 14 février) son vivifiant Homme à tête de chou, d'après l'album de Gainsbourg interprété par Bashung. Le Ballet de l'Opéra rejoue les Grande Fugue (final du 13e Quatuor à cordes de Beethoven) d'Anne Teresa de Keersmaeker, Maguy Marin et Lucinda Childs (du 8 au 14 avril), et s'offre un grand programme néo-classique avec deux de ses plus importantes figures : Nacho Duato, Mats Ek et le plus jeune Johan Inger (du 30 janvier au 2 février au Radiant). Quelques autres grands noms de la danse contemporaine se (re)produiront à la Maison de la Danse : le Belge Sidi Larbi Cherkaoui (du 24 au 27 mars), la Coréenne Eun-Me Ahn (du 14 au 17 avril), Akram Khan (du 10 au 12 juin). Et la saison 2019-2020 se terminera avec un troisième festival important, de nouveau cirque cette fois-ci, Utopistes, du 23 au 29 mai. Et la nouvelle création très attendue du circassien lyonnais Mathurin Bolze, Les hauts plateaux (du 27 au 29 mai à la Maison de la Danse).


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Brett Dean, kaléidoscope musical