Ne ratez pas Jessy Lanza

Tour d'horizon de la première fournée de noms lâchée par Nuits sonores.


Le gros coup de l'année du côté de Nuits sonores ? Ressortir 808 State des oubliettes (pour la Nuit 2). Car la paire d'Anglais a sacrément marqué l'explosion de la techno à la fin des 80's et au début de la décennie suivante, dans le sillage d'un hit daté 1989 et baptisé Pacific State qui fait toujours son effet lorsqu'il surgit en fin de set aujourd'hui. Le genre de petit événement qui se fait rare sur les affiches de festivals puisqu'à peu près l'ensemble de la scène a désormais fait son come-back, y compris sous plusieurs alias si nécessaire, et qu'il devient dur d'être original pour constituer un line-up de festival électro se renouvelant d'année en année, tout en générant suffisamment de ventes de tickets...

On retrouve donc ici la jeune garde qui cartonne,  que l'on a vu mille fois dans le coin et dont on se lasse un chouïa, soyons sincères, du style Amelie Lens, Nina Kraviz, MCDE ou Daniel Avery, ou encore la reformation de Miss Kittin & The Hacker qui peut raviver quelques souvenirs coquins, un Lyonnais qui vaut le détour avec Folamour et sa house parfaitement exécutée. Et puis quelques perles plus rares comme Jessy Lanza dont on lorgne avec assiduité le parcours depuis qu'on l'a repérée sur le passionnant label Hyberdub. Sa soul digitale, novatrice et sensuelle mérite le déplacement à elle seule. Ah, et on ira aussi voir Squarepusher, qui sort un nouvel album à la fin du mois, toujours chez Warp, car les expérimentations de Tom Jenkinson aux confins de l'expérimental, du jazz, du breakbeat et de l'IDM restent bien souvent pertinentes malgré le poids des années. Et Mykki Blanco, le rappeur queer déjà passé par Le Sucre récemment, reste un performeur hors-normes qu'il faut avoir vu !

Nuits sonores
À Lyon du 19 au 24 mai


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