Un point c'est court


Si l'on postule que le cinéma est une aventure, alors le court-métrage en constitue la quintessence : chaque frame s'y vit comme une conquête pied à pied, ou poing par poing. Depuis deux décennies, Vaulx-en-Velin célèbre ce format à l'occasion de la nouvelle année ; parfait symbole d'un éternel recommencement comme d'une foi inébranlable en l'avenir. L'édition 2020 ne faillit pas à son goût pour les émergences, même si elle s'octroie quelques regards dans le rétroviseur lors de ce rendez-vous toujours très apprécié qu'est la carte blanche (accordée au Caladois Gaël Morel, qui présentera notamment le classique Une robe d'été d'Ozon et L'Île jaune de Léa Mysius et Paul Guilhaume).

Pour le reste, c'est l'espace francophone — et tout particulièrement du sud — que le festival explore avec méthode au fil de ses sections. En plus des quatre programmes de sa compétition principale permettant de (re)voir La Distance entre le ciel et nous de Vasílis Kekátos (la Palme d'Or 2019 également primée à Villeurbanne l'an dernier) ou le réussi Max de Florence Hugues, la soirée Le Court, de nuit plonge les marathoniens dans un vaste panorama de la production annuelle. Parmi les 26 films à apprécier et à départager, on notera La Traction des pôles de Marine Levéel ou l'une des premières sélections locales du nouveau court de Steed Cavalieri, Le Travail du Castor, également attendu à Bron fin janvier. On n'omettra pas les soirées thématiques : francophonie, Regards animés (avec son florilège de styles), Afrique à l'honneur (en présence des cinéastes) et enfin Courts du sud qui laisse la main aux habitants de Vaulx-en-Velin. Enfin ? Pas tout à fait, car il vous restera la soirée de palmarès pour les unifier toutes. Un poing c'est tout !

Un Poing c'est Court
À Vaulx-en-Velin du vendredi 17 au samedi 25 janvier


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