10 jours sans maman

Excédée par la forfanterie paternaliste qu'il manifeste au logis, l'épouse du DRH d'une grande surface s'octroie dix jours de vacances seule ; charge au mari de s'occuper de la maison et des trois enfants, en plus de son travail. Bien sûr, ça ne va pas bien se passer, du moins au début…


L'une des plaies du cinéma contemporain (et tout particulièrement de la comédie française) s'appelle la bande-annonce. Consistant en un concentré de film surmonté façon clip épileptique, ce produit formaté gâche plus les effets et/ou l'histoire qu'il n'éveille la curiosité. Promesse de prévisibilité catastrophique, celle de 10 jours sans maman est l'exemple du parfait repoussoir. Sauf que… Loin d'être un chef-d'œuvre de raffinement, d'intelligence ni d'esthétique (on baigne quand même dans l'uniforme lumière fromage blanc téléfilm), le nouveau Ludovic Bernard (L'Ascension) n'est pas si épouvantable que cela. Même avec Franck Dubosc, c'est dire !

D'abord, il tient son pari d'aborder la question de la méconnaissance de la charge mentale ménagère par le biais de la comédie, il s'attaque à ce tabou existant encore autour de la question de l'apparition des règles chez les adolescentes, et en bonus ironise sur les grotesques méthodes des grosses boîtes, mixte de lean management sauvage et d'injonction à être joyeusement corporate sous la houlette de chefaillons surenchérissant dans les sanctions pour se faire bien voir des dirigeants. Bref, tout n'est pas à jeter.

10 jours sans maman
Un film de Ludovic Bernard (Fr, 1h38) avec Franck Dubosc, Aure Atika, Alice David…


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