De l'apprentissage de la tolérance et de la différence chez les pré-ados, ou comment comprendre les autres pour s'accepter soi-même à l'aube de profondes métamorphoses. Tel est en substance le message véhiculé par ce film empli de leçons de vie à destination du jeune public — l'âge du protagoniste, 8-10 ans. Il semble remplir son office puisque la cible visée lui décerne force prix : le dernier en date le fut au festival Voir ensemble de Grenoble.
Comparée à la démarche de Franck Gastambide, l'un des seuls réalisateurs en France à faire appel régulièrement à des comédiens de petite taille et pratiquant ce que l'on pourrait qualifier une “inclusion par le second degré“, l'approche D'égal à égal paraîtra plutôt lisse et gentille. Et l'on pourra regretter que le film manque d'esprit corrosif ; il renvoie toutefois les spectateurs à cette attitude protectrice dont ils inondent trop souvent les personnes en situation de handicap afin de satisfaire leur bonne conscience ; surjouant la bienveillance et oubliant d'agir… naturellement.
Reste que le plus perturbant dans ce film demeure sans conteste… la post-synchronisation allemande de l'anglophone Jordan Prentice. Vu notamment dans Bons baisers de Bruges, le comédien canadien se présente souvent avec humour comme n'étant PAS Peter Dinklage…
D'égal à égal
Un film de Evi Goldbrunner & Joachim Dollhopf (All., 1h38) avec Jordan Prentice, Luis Vorbach, Ella Frey…