Un été au Zola

Quand on a passé trois mois loin des cinémas à voir des films et séries à profusion (en perfusion ?) depuis son canapé, pourquoi reprendre le chemin des salles obscures ? En feuilletant le programme du Summer Camp du Zola, « la question, elle est vite répondue » comme dirait l'autre !


Rouvrant le 24 juin, le mono-écran villeurbannais a eu une idée aussi culottée qu'intelligente en jouant l'alternative : plutôt que de proposer les mêmes continuations des films de mars, les mêmes sorties de juin et risquer d'être noyé par le maelström cacophonique de la reprise, le Zola opte pour six éblouissantes semaines d'éclectisme cinéphilique. Un savant mélange de nouveautés, de pépites récentes, de chefs-d'œuvres du patrimoine, de films jeune public représentatifs de l'identité de la salle et surtout de celles de ceux qui l'animent : les œuvres programmées sont pour la plupart des reflets des goûts de l'équipe.

Loin d'être un fourre-tout, la sélection est ordonnée en grandes thématiques distribuées à travers l'été. Sous le label Music !, on reverra donc Amazing Grace : Aretha Franklin, A Hard Day's Night, Woodstock Director's Cut, Love & Mercy ainsi que Leto pour éviter à ce panorama d'être trop #OKBoomer.

Un copieux chapitre Japanime Session réunira, notamment, Les Enfants loups Ame et Yuki, Cowboy Bebop, Steamboy ou Le Garçon et la Bête ; les plus jeunes se régaleront également devant, entre autres, Le Grand méchant renard, Nous, les chiens, La Petite taupe aime la nature voire L‘Histoire sans fin.

Et puis, en plus de l'hommage en deux volets à Michel Piccoli (Mauvais Sang, Habemus Papam) ou du triptyque Retour vers le futur, une kyrielle de films qu'on aime parce qu'ils font aimer le cinéma dans sa diversité : César et Rosalie, Good Time, Notre petite sœur, Les Bêtes du sud sauvage, Balada triste de trompeta, Sorcerer, Festen, Mademoiselle (de Park Chan-wook, Tabou (de Miguel Gomes)… Oubliez le plein soleil, et sortez au cinéma.

Summer Camp
Au Zola à partir du 24 juin


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