La Cité Internationale de la Gastronomie, un bide colossal


C'était attendu, c'est confirmé via un communiqué tombé ce soir : la Cité Internationale de la Gastronomie ferme définitivement ses portes. Bien sûr, la crise liée au Covid-19 a plombé les comptes et fragilisé un lieu tout juste ouvert à l'automne 2019, au sein du Grand Hôtel-Dieu.

Mais depuis ses débuts, la Cité menée en délégation de service public par les Espagnols de MagmaCultura était en échec : une première vague de non-reconduction de plusieurs CDD avait donné l'alerte, et le public n'aura finalement jamais adhéré à ce projet, jugé trop cher et trop hors-sol — les Toques Blanches boycottaient — et trop vite parcouru.

« La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon, comme de trop nombreux autres acteurs culturels en France et en Europe, a subi les lourds impacts engendrés par la crise sanitaire du coronavirus que le Pays traverse depuis mars 2020Devant ces difficultés, face à l'incertitude de l'évolution économique et touristique, et malgré tous nos efforts pour la sauvegarder, nous avons pris la décision de ne pas rouvrir la Cité et d'arrêter définitivement son exploitation. Nous nous sommes impliqués avec passion dans ce projet stratégique pour Lyon, et c'est avec fierté que nous l'avons porté, partagé et enfin inauguré en octobre 2019. »

Voilà un nouveau dossier symbolique dont va devoir s'emparer le nouvel exécutif de la Métropole... 


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