Kraftwerk

Qu'écouter pendant que l'on attend le passage du peloton sur les pentes de la Croix-Rousse ? 


Huitième album du Katalog de Kraftwerk, pionnier de la musique électronique (qui regroupe ses huit albums officiels),  Tour de France est à part mais pas si surprenant à l'aune de l'œuvre des hommes (-robots) de Florian Schneider, très portée sur les modes de circulation (Autobahn, Trans-Europ Express) mais aussi sur le cyclisme, passion pas si secrète de Schneider, décédé en mai dernier. À part, parce qu'il s'agit d'une commande dans le cadre du centenaire de la Grande Boucle en 2003 mais qui s'inscrit bel et bien dans une continuité.

En réalité, Tour de France est le prolongement d'un hommage bien plus ancien de Kraftwerk à la course avec le single... Tour de France en 1983 – maintes fois réédité et qui énumèrait différents lieux mythiques du Tour. L'album contient,  lui, un Prologue,  plusieurs étapes, des considérations sur les Vitamin, l'Aéro Dynamik ou l'Elektro Kardiogramm et le fameux morceau originel remixé. Ici les boucles musicales finissent par se confondre avec la répétition des tours de pédaliers ou des ascensions sisyphéennes.

En live, le groupe fusionnait son univers futuriste avec des projections de vidéos 3D du Tour célébrant les champions du passé. Maniière de souligner, en spécialiste de cet élan dialectique, la particularité d'une course où l'ultra-modernité galopante (matériel, préparation, stratégie) épouse les contours d'une nostalgie éternelle.

Kraftwerk, Tour de France (Parlophone)


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