La Nuit de l'Iguane


La Nuit de l'Iguane développe des atmosphères blues capiteuses et tremblantes parfois lardées de fulgurances électriques qui ne sont pas sans rappeler des figures telles que Tue-Loup, certaines options rentrées de Noir Désir ou même le Kat Onoma réchauffé par les cuivres de feu Guy Bickel — ici le saxophone remplace la trompette. Comme il est encore permis de jouer dans les théâtres, le trio valentinois s'offre deux dates, jeudi 8 et vendredi 9 octobre, au Carré 30, où s'étalera la langueur de morceaux affectés qui rendent quelque grâce à l'art dramatique. Car c'est bien à une pièce de Tennessee Williams de 1961, adaptée trois ans plus tard par John Huston que La Nuit de l'Iguane doit son nom. Le décor est posé, il n'y a plus, au sens propre, qu'à tenir un siège.


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