Les makis locaux de Lipopette

Des sushis, plutôt des makis, et des bols de riz, appelés donburi, garnis d'ingrédients d'ici.


Ils nous avaient déjà fait le coup avec la pizza. C'était chez Hape (anciennement Harvest) rue Flandrin dans le 1er. L'idée ? Utiliser des produits locaux, bio et de saison, pour un resto qui est italien du côté des recettes, pas du côté des ingrédients (farine de l'Ain, leur huile d'olive de Nyons, jambon du Rhône, etc.) La même équipe voit double, en ouvrant en face un comptoir à sushis. Même ambition : non pas perfectionner la tradition japonaise (est-ce seulement possible ?) mais l'adapter à des produits d'ici.

Des rouleaux californiens

Leurs bouchées sont des makimono, pour être précis des rouleaux californiens. Cette variété de sushi vient des 70's et de la côte ouest américaine — plus certainement de Vancouver que de L.A., d'ailleurs. Là-bas un Japonais avait compris que les Nord-Américains n'aimaient guère le poisson cru et les algues. Il remplaça le premier par du crabe et de l'avocat, cacha le nori à l'intérieur, et ajouta de la mayonaise — le sushi occidentalisé était né.

Chez Lipopette on pratique aussi le maki à l'envers, où la feuille d'algue, de Bretagne, s'insère dans une coque de riz, et enserre un morceau de truite bio du Vercors préparée en gravlax, avec mayo au paprika fumé, concombre (car on refuse ici les avocats) et oignons grillés ; ou bien en version vegan : tofu mariné à la citronnelle, wasabi, graines de sésame, et caviar de légumes (de chez Agriz). Les 8 makis (7€) s'arrosent d'une sauce maison au miso de bourgogne (de chez Kura) et réduction de jus de légumes. Côté dessert (7€) on s'éloigne du Japon avec un excellent sablé breton, surmonté d'une sorte de ganache au chocolat blanc Valrhona, et confiture de rhubarbe. Aussi, une carte de bières régionales. 

Lipopette
17 rue Hippolyte Flandrin, Lyon 1er
Au déjeuner du jeudi au lundi, et le soir (hors alerte maximale)


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Sarah Chiche, au nom du père