Quais du Polar : noir comme le soleil

Après une semi-éclipse et une version numérique l'an passé, Quais du Polar confirme la tenue de sa 17e édition du 2 au 4 juillet prochains. En décalage par rapport à ses dates habituelles ; avec aussi une translation dans l'espace…


« Sous le soleil exactement »,  promet l'équipe de Quais du Polar. Pas à côté, mais pas n'importe où non plus : contraintes sanitaires obligent, les lieux habituels doivent en effet s'adapter, quitte à accueillir moins de visiteurs simultanément pour répartir les flux. Impossible en effet pour un événement drainant ordinairement 100 000 festivaliers de concentrer l'essentiel de son public sur ses sites principaux — Palais de la Bourse, Hôtel de Ville, Chapelle de la Trinité. La Grande Librairie va donc migrer en plein air sur les berges du Rhône — à la façon des bouquinistes des quais de Saône ? — et nombre de rendez-vous ou rencontres investiront parcs (dont la Tête d'Or), terrasses et espaces de plein air, matérialisant le cas échant des partenariats inédits — parmi lesquels les Nuits de Fourvière (dans l'Odéon), ou encore Les Bateaux Lyonnais (pour des promenades en péniches).

Plus de cent (auteurs) à la Une

Une semaine après les élections régionales, le week-end sera à nouveau éminemment politique avec notamment l'Europe, la justice, l'environnement parmi les thématiques au menu. Quant à la liste des autrices et auteurs invités, elle donne le tournis : de Florence Aubenas à Arnaldur Indriðason, de Caryl Férey à Gilda Piersanti, de Paul Colize à R.J. Ellory, de Iain Levison à Jean-Christophe Rufin, en passant par Hannelore Cayre, Dominique Sylvain, Lucas Harari, ce sont plus d'une centaine de plumes et/ou d'illustratrices et d'illustrateurs qui viendront bronzer à Lyon en ce début d'été.

Comme toujours, des dizaines de bibliothèques, musées et lieux culturels associés feront vibrer de concert les nuances du polar, ainsi que les salles de cinéma. Le programme n'est pas encore définitif, mais il compte déjà quelques gemmes. Citons un hommage à Ennio Morricone à travers un concert inspiré par Le Clan des Siciliens de Verneuil signé Anthropoide au Théâtre Comédie Odéon, ou encore une soirée polars coréens au cinéma Lumière Terreaux et surtout la venue de l'un des maîtres contemporains du cinéma espagnol, Rodrigo Sorogoyen, à l'occasion de la présentation de sa série Antidisturbios — avec Roberto Álamo, qu'il avait dirigé dans Que dios nos perdone. On en a déjà des frissons…


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