Lyon : la Biennale de la Danse dévoile son programme

Repoussée, remodelée, raccourcie, la 19e Biennale de la Danse aura cependant bien lieu. Et c'est avec une certaine joie que nous vous en présentons les grands axes et quelques spectacles à ne pas manquer.


Réduite à quinze jours, la 19e Biennale de la Danse n'en reste pas moins foisonnante dans sa programmation, avec vingt-eux créations et une quarantaine de compagnies internationales invitées ! Nouveauté remarquable, la Biennale propose cette année aux anciennes usines Fagor ("L'expérience Fagor" du 8 au 16 juin) une multitudes de pièces ou formes expérimentales gratuites, ouvrant la danse contemporaine à un public possiblement plus large, et sans pour autant lésiner sur la qualité des intervenants : le chorégraphe français Noé Soulier, deux anciens danseurs de William Forsythe, Brigel Gjoka et Rauf Yasit, le Collectif Es…

Pour le reste, l'ADN de la Biennale demeure le même : un savant mélange des genres chorégraphiques, et de grandes pointures et de chorégraphes moins connus… Même si, période oblige, certains créations phares ont été annulées comme Le Lac des cygnes d'Angelin Preljocaj (mais il sera présenté cet automne à la Maison de la Danse).

Le défilé associé à la Biennale, sous les couleurs de l'Afrique (comme une partie de la programmation) aura lieu, quant à lui, exceptionnellement au Théâtre Antique de Fourvière, et sera accessible au public à la télévision sur France 3.

Ne loupez pas Robyn Orlin

Parmi les spectacles très attendus, citons pêle-mêle : la création de la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin en dialogue avec la chanteuse Camille, le retour du hongrois Josef Nadj pour une nouvelle pièce, la reprise de Les hauts plateaux par notre circassien préféré Mathurin Bolze, et la pièce entremêlant les talents de la compagnie (La)Horde, du musicien Rone et des danseurs du Ballet National de Marseille… Et même si, nous avions été déçus par le maniérisme et les boursouflures de The Great Tamer, nous redonnerons une chance à la star grecque Dimitris Papaioannou pour une création inédite.

Pour ceux qui aiment à prendre quelques risques artistiques et sortir de leurs zones de confort, nous attirons l'attention sur la pièce autour de l'idée du mal signée par la cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas, la création d'Olivier Dubois qui passe de la marche hypnotique de Tragédie à un univers plus égyptien, ou les deux pièces du jeune chorégraphe suisse Iaonnis Mandafonis. Enfin, last but not least, Yuval Pick poursuit dans Vocabulary of need son dialogue entre danse et musique, cette fois-ci avec une partition de Bach.

Biennale de la Danse
À Lyon du mardi 1er au mercredi 16 juin


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