L'Institut Lumière, de Kiarostami à Spike Lee


Se remettre d'un deuil n'est jamais chose aisée ; alors, imaginez quand il s'agit de celui de l'un de ses fondateurs et de son président… Pour chasser son spleen, l'Institut Lumière se replonge dans sa raison d'être (partagée par beaucoup de visiteurs de la rue du Premier-Film) : le cinéma sur grand écran. Et après une journée réservée au abonnés le 19 mai, un 20 mai ouvert à tous intégrant un hommage à Bertrand Tavernier et un film surprise, les spectateurs peuvent compter sur un retour aux fondamentaux : une programmation de reprises, avec du lourd.

Citons la rétrospective Abbas Kiarostami, cinéaste aussi poétique que politique et précurseur de la si riche école iranienne contemporaine. Mais aussi les ressorties de classiques, avec un fort tropisme italien (Le Jardin des Finzi-Contini, I Vitelloni, L'Avventura…), ou encore un cycle plaisir du grand écran redonnant du sens au Scope et à l'avantage d'une diagonale exprimée en mètres plutôt qu'en pouces — essayez ensuite de voir Il était une fois dans l'Ouest, Tigre et Dragon, Magnolia ou même Jackie Brown sans vous lamenter.

Et après ? La promesse d'une rétrospective de l'œuvre du prochain président du jury du festival de Cannes, Spike Lee, dans des copies neuves à compter du 2 juin. On en reparlera à coup sûr…


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