L'Été en Cinémascope, le retour

Hommages et déserts au menu de l'Été en Cinémascope 2021, avec en sus de somptueux plats de résistance. Réservez tout de suite un mardi et sept jeudis ; en plus, c'est gratuit !


Un temps, on a redouté que la place Ambroise-Courtois demeure silencieuse et obscure durant les mois chauds — ce qui eût été une première depuis un bon quart de siècle ! Fort heureusement, il n'en sera rien : du 1er juillet au 31 août (admirez l'amplitude et la précision de la couverture), l'Été en Cinémascope vient meubler nos soirées avec une programmation à l'image de la programmation de l'Institut Lumière dont il dépend : d'un éclectisme sans aucune frontière.

S'ouvrant avec Cuisine et dépendances de Philippe Muyl (jeudi 1er juillet à 22h) et une pensée pour Jean-Pierre Bacri, le cycle se poursuit avec une autre histoire d'appartement — totalement de saison —, le délicieux 7 ans de réflexion de Billy Wilder (mardi 6 à 22h) qui incitera à prendre le métro pour rentrer et un bain moussant à la maison.

En écho au 40e anniversaire de Jazz à Vienne, la soirée du 13 débutera à 21h par un set musical salsa afro-cubaine par le groupe Guaracha Sabrosa suivi par l'une des résurrections documentaires de Wenders : Buena Vista Social Club, voyage aussi nostalgique que musical aux racines du son, porté par l'entraînant Chan Chan. Suivront deux films de sable et de guerre qui n'ont rien à voir avec la plage : Un taxi pour Tobrouk de Denys de la Patellière (mardi 20, 21h45) avec des intellectuels assis qui vont moins loin que des brutes qui marchent grâce à la langue d'Audiard sur fond de cantique militaire, et puis Timbuktu d'Abderrahmane Sissako (mardi 27 à 21h45) vision contemporaine d'une occupation djihadiste.

Trois semaines d'entracte

Après l'habituelle césure du début août, la programmation revient pour un final façon sandwich : deux tranches de blockbusters entourant une rareté italienne. On commence mardi 17 août à 21h30 avec les gros bras mécaniques de Guillermo del Toro pour Pacific Rim, histoire d'en remontrer à Godzilla, avant de partager Une vie difficile en compagnie de Lea Massari et Alberto Sordi dans le film homonyme de Dino Risi (mardi 24 à 21h30). Viendra enfin la clôture avec le biopic dûment autorisé consacré à Reginald Dwight alias Elton John, Rocketman de Dexter Fletcher mardi 31 à 21h — encore un hommage mais celui-ci plus joyeux puisque le modèle célébré est toujours de ce monde.

Pour chacune de ces huit soirées gratuites, la jauge sera limitée à 700 spectateurs masqués. L'ouverture du site se fera 1h à l'avance et il sera impossible d'amener son siège. Soyez ponctuels…


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