Les muets du dimanche de l'Institut Lumière


Depuis le début du mois de septembre, l'Institut Lumière a enrichi sa programmation d'un nouveau rendez-vous patrimonial : des ciné-concerts au piano tous les dimanches à 14h30. Une excellente initiative pérennisant (et transposant à domicile) les “sublimes moments du muet“ — ces grandes séances données dans le cadre du Festival Lumière permettant de (re)découvrir, dans un contexte proche de celui de l'époque, des chefs-d'œuvres classiques.

Au menu dimanche 26 septembre, porté par le piano de Denis Fargeat, L'Homme qui rit de Paul Leni (1928) avec dans le rôle-titre Conrad Veidt — hélas un peu oublié aujourd'hui. Bien avant celle de Jean-Pierre Améris, cette adaptation de Victor Hugo eut une étonnante postérité, le rictus grimaçant du héros ayant inspiré la physionomie du Joker.

Une semaine plus tard, Fred Escoffier au clavier accompagnera Renée Falconetti, alias la Pucelle d'Orléans sur son chemin de croix dans La Passion de Jeanne d'Arc (1928) de Dreyer. Un monument d'épure ; un concentré d'absolu de cinéma, où l'émotion se diffuse de l'écran au spectateur. À voir, et à écouter, donc.


<< article précédent
Lyon : festivals à gogo !