Vania Vaneau, un corps phénix


Originaire du Brésil, formée à la danse dans son pays puis à Bruxelles, Vania Vaneau a été interprète pour certains des plus aventureux des chorégraphes contemporains : Wim Vandekeybus, Christian Rizzo, Maguy Marin… En 2014, elle crée à Lyon sa première pièce, le solo Blanc, puis ce sera un duo, Ornement, en 2016 avec Anna Massoni, et un trio en 2019. Fruit d'une résidence aux Subsistances, sa nouvelle création Nebula revient au dispositif en solo, et poursuit les questionnements de l'artiste sur les liens entre psychique et physique, intérieur et extérieur, gestes ancestraux et danse contemporaine.

Le point de départ de la pièce est un paysage post-apocalyptique, jonché de matériaux bruts, au sein duquel Vania Vaneau propose une sorte de rituel de guérison visant à construire ou à reconstruire un corps.

Une grande partie de la pièce a été travaillée en extérieur, au milieu de la campagne (la pièce se déclinera en deux versions : une en salle, une en extérieur) et les mouvements résonnent avec quelques formes et rythmes simples et "naturels" : le cercle, la spirale, la répétition… « La base de ce travail sera le corps, un corps déchet, matière, instrumentalisé, mais aussi pulsion de vie, de transformation de renaissance. Un corps pouvant se transformer en pierre, en arbre, en tigre, en rivière, en étoiles, en d'autres êtres… » écrit la chorégraphe dans ses notes d'intention.

Vania Vaneau, Nebula
Aux Subsistances du mardi 30 novembre au samedi 4 décembre


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Le corps féminin, aliénations et résistances