La mélancolie de Léonie Pernet


Infiné n'en finit plus d'assouvir nos passions mélomanes pour les chemins de traverse, œuvrant aux confins des musiques électroniques, du contemporain et de la sono mondiale, constituant un laboratoire fort pertinent de la création actuelle. Un labo accueillant depuis trois ans en collaboration avec le label Crybaby les pas de côté d'une jeune artiste auparavant repérée par le label Kill the DJ de Fany Corral, épatante tête chercheuse. Cette jeune femme, c'est Léonie Pernet, autrice d'un premier album baptisé Crave en 2019 qui l'avait d'emblée posée sur la carte des productrices les plus influentes du pays.

Son successeur, Le Cirque de Consolation, paraît ce vendredi 19 novembre — la veille de son passage à l'Opéra Underground qui devrait rayonner de ses volutes électroniques couplées à des influences africaines ou orientales, développées au fil d'un disque où elle chante aussi beaucoup plus : c'est forcément pop, aussi. Femme de goût, Léonie Pernet a confié son dernier clip en date, Hard Billy, à l'épatant réalisateur Jean-Gabriel Périot — expert en cut-up d'mages d'archives — pour un défilé de masques issus de différentes cultures africaines. Elle est aussi à la manœuvre pour la bande son de la série H24 diffusée sur Arte depuis octobre. Une artiste précieuse.

Léonie Pernet
À l'Opéra Underground le samedi 20 novembre à 20h ; 19€


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