Le collectif LAPS a gardé ses bonshommes de néons pour présenter les jeux taille XXL plantés dans ce parc utilisé pour la première fois. Les enfants sont invités à jouer au Snake ou à Puissance 4 en mettant leurs pieds sur un "dance pad". Interactif, très amusant et simple à la fois. Pari réussi.
Trois installations dans ce parc dont celle de Jérôme Donna qui défriche une fois de plus un nouveau lieu. Face à la roseraie du Parc de la Tête d'Or, celui qui œuvre toute l'année à la Direction de l'Éclairage Urbain de la Ville déploie ses Ricochets, des anneaux posés sur le lac. Et il utilise aussi des projections d'animaux et de végétaux sur la forêt. Immense espace pour une boucle somme toute assez classique mais qui produit un bel effet, dans les tons blancs et verts. Pas de volonté d'en mettre plein les yeux, juste un prolongement de la nature sans déranger ceux qui la peuplent.
« Deux salles deux ambiances » comme le dit Stéphane Malfettes, directeur des Subs qui accueillent pour la première fois la Fête. Sous la verrière, Museum of the Moon du Britannique Luke Jerram. Un ballon de sept mètres de diamètre sur lequel est imprimé une image la plus fidèle possible aux aspérité de la vraie lune. Et puis, dans la cour des Subs, notre coup de cœur : 20 watts, projet participatif mené par le chorégraphe et danseur Jordi Galli avec des personnes en insertion professionnelle. Une grande structure de bois monte puis descend à la force de l'activation humaine. Ce système fait de dynamos de vélo produit de l'électricité et éclaire l’ensemble et notamment les bouts de scotch fluorescents. C'est simple et magnifique. Ce navire de bois sera en activité durant la Fête toutes les vingt minutes.
Voilà une installation qui n'aura pas volé son titre. Il s'agit d'un grand show en sept tableaux sur la façade de la cathédrale Saint-Jean. La rosace se décline en iris et en origine du regard selon ses créateurs, AV EXTENDED. Commande remplie et, sans être hyper novateur et envoûtant (reste incrusté en mémoire ce qu'avait fait ici Ez3kiel en 2016) mais impec'.
Et voilà un conte de plus sur la place des Terreaux. Cette fois-ci il y a même une voix-off pour raconter cette histoire de lapin et de dieu serpent à plumes. Les couleurs ne rattrapent pas la fadeur de cette proposition d'artistes mexicains très illustrative et bien peu inventive.
Retour aux basiques pour ce projet moins flamboyant que les précédents à cet endroit, mais plus émouvant. Pas de boucle son et lumière mais la contemplation de ces figures de la Renaissance dessinées sur une plaque de verre immense, calée entre le chevet de la cathédrale et le palais de Justice. Benjamin Nesme et Marc Sicard des Luminaristes séduisent par leur artisanat précis, chaleureux et doux.
Voici un dôme géodésique soit une demi-sphère de triangles dont seules les arêtes sont luminescentes. Elles s’allument au gré des téléchargements d’applications de visioconférence mais qu’importe ceci. Benjamin Petit et Marion Roche de LTBL ont créé une belle séquence de clubbing avec fumée, électro et projections au-delà de leur installation, sur les murs du théâtre. Très belle surprise de la Fête.
Pour sa première participation à la Fête, le video-mappeur Olivier Ratsi, très reconnu déjà (co-fondateur de AntiVJ), a suspendu 56 cadres de lumière rouge et crée ainsi des perspectives sans cesse renouvelées au gré des éclairages. Très plaisant.