La vie dansée des formes à la Maison de la Danse


Le Ballet du Grand Théâtre de Genève présente à Lyon son programme Minimal Maximal, regroupant deux pièces généreuses en nombre de danseurs (vingt-deux pour chaque œuvre), et créées à partir de musiques contemporaines minimalistes. La première, Fall, est signée par le grand chorégraphe belge Sidi Larbi Cherkaoui, connu pour la beauté fluide et délicate de son écriture. Dans un décor de soies pâles aux couleurs changeantes et une ambiance onirique baignée par la musique d'Arvo Pärt, les danseurs sont comme autant de feuilles d'automne, tombant ou se relevant au gré du souffle musical. Cette pièce nous invite à une rêverie faite de mouvements perpétuels, de poésie de formes et de gestes, détachée de tout récit.

Toute aussi fluide, mais marquée par une exécution des gestes plus rapide, l'écriture du grec Andonis Foniadakis ne manque, elle aussi, ni de grâce ni de délicatesse. Dans Paron ("le moment présent" en grec), elle épouse les trois mouvements du Concerto pour violon n°1 de Philip Glass, ses tourbillons intérieurs, ses élans subits, ses circonvolutions en spirales.

Cette pièce est aussi, pour le chorégraphe, une étude des forces qui composent et décomposent un collectif. Comme chez Cherkaoui, les corps déploient, ici, leurs formes et leurs mouvements sans s'alourdir d'autres préoccupations.

Ballet du Grand Théâtre de Genève, Minimal Maximal
À La Maison de la Danse du mercredi 26 au dimanche 30 janvier


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