Jeunesse à vif : l'art de l'enfance


Au moment où sort le très délicat Petite Solange, le nouveau cycle CinéCollection du GRAC se souvient de précédents regards de cinéastes sur des enfances blessées ou confrontées à des soucis plus grands que leur âge. "Jeunesse à vif" rassemble un carré de films aux trajectoires singulières, tous inscrits dans le patrimoine.

L’incontournable semi-autobiographique Les Quatre cents coups (1959) de François Truffaut — inaugurant Les Aventures d’Antoine Doinel et la carrière de Jean-Pierre Léaud — entame la série, suivi par le préparez-vos-mouchoirs Incompris (1967) de Comencini abordant le deuil et la solitude dans la fratrie.

On saute dans l’espace et le temps pour sillonner en compagnie d’un jeune étourdi les routes pulvérulentes d’Iran dans Où est la maison de mon ami ? (1987), premier acte de la Trilogie de Koker de Kiarostami (et sa révélation internationale) avant de revenir en France pour Le Petit Criminel (1990) de Jacques Doillon. S’il offrit à Richard Anconina l’un de ses meilleurs rôles ; s’il révéla à la fois Clotilde Courau et Gérald Thomassin, ce drame, dont le titre résume bien l’intrigue, connaît un triste écho depuis quelques années avec le sordide fait-divers non élucidé de Montréal-la-Cluse impliquant l'acteur et récemment raconté par Florence Aubenas.

CinéCollection "jeunesse à vif"
Dans les salles du GRAC jusqu'au 28 février


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