Un slow à la Flamande


[mise à jour jeudi 3 mars : Changement de programme ! En raison d'une blessure de l'un des interprètes, le duo Sweat Baby Sweat de Jan Martens, présenté dans le cadre du festival Sens Dessus Dessous à la Maison de la Danse, est remplacé par le solo Elisabeth Gets her way, interprété et chorégraphié par le chorégraphe lui-même]

Le chorégraphe Jan Martens est l'une des figures montantes de la danse flamande qui en compte tant ! Son œuvre débute en 2010 et elle est d'emblée marquée par une démarche originale : non pas imprimer aux corps une gestuelle et un univers imaginaire mais partir de la vie quotidienne, du réel des gestes et des mouvements.

En 2021, au Festival d'Avignon, l'artiste, né en 1984, enthousiasme le public avec Any Attempt Will End in Crushed Bodies and Shattered Bones, directement inspiré par les manifestations pour la défense du climat, Black Lives Matter et le mouvement des Gilets jaunes. À la Maison de la Danse, dans le cadre du festival Sens Dessus Dessous, Jan Martens présente l'une de ses premières pièces, Sweat Baby Sweat (2011), duo-performance sur l'amour.

Les plus anciens d'entre nous se souviennent peut-être de l'extraordinaire duo Eden (1986) de Maguy Marin où durant toute la pièce la danseuse évolue en porté autour de son partenaire masculin, sans jamais mettre un pied à terre. L'amour s'y jouait en apesanteur. Dans la pièce de Martens, le danseur et la danseuse restent eux-aussi collés l'un à l'autre, aimantés par la passion. Leurs mouvements peuvent se montrer particulièrement lents et proches du butô japonais ou parfois beaucoup plus acrobatiques et rock'n'roll.

Jan Martens, Sweat Baby Sweat
À la Maison de la Danse le mardi 8 mars


<< article précédent
La Biennale des Musiques Exploratoires investit la métropole lyonnaise