Eternal Sunshine of the Spotless Mind


S'il y a une date à ne pas oublier, c'est bien celle du vendredi 17 mars à 20h — tant que vous y êtes, ajoutez le lieu, l'Aquarium Ciné-Café — jour où sera projeté Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004). Deuxième long de Michel Gondry après Human nature (déjà barré mais donnant surtout l'impression de valider dans la durée et sur grand écran tout ce qu'il s'autorisait dans les courts, les pubs ou les clips, avec de surcroît un studio aux fesses), cet objet, délicieusement singulier coécrit avec Charlie Kaufman, s'impose doucement comme le Roméo et Juliette du XXIe siècle. Ici, ce n'est pas la mort qui sépare des tourtereaux mais l'effacement de l'un dans la mémoire de l'autre par une science sans conscience, comme il pourrait l'être par l'âge, la maladie… Dans le même temps, Gondry s'affirme comme le Méliès actuel, fabriquant littéralement des ambiances, des plans et des images en privilégiant toujours l'optique sur le numérique — et ce satané fond vert, béquille des imaginations atrophiées. Et il y a une distribution inattendue (Jim Carrey + Kate Winslet !) achevant d'en faire un parangon du cinéma romantique. Faites un nœud à votre mouchoir.

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