Silencio !


Pour éviter qu'en cette année doublement électorale (présidentielle et législatives) nos dimanches du printemps ne soient réservés qu'à des sacres, l'Institut Lumière poursuit sa série de ciné-concerts de films muets à 14h30, accompagnés au piano par Didier Martel ou Fred Escoffier.

Au programme, d'immenses classiques parlant à (ou de l'enfance) comme Gosses de Tokyo d'Ozu (17 avril), un assortiment Chaplin, Charlot Festival donné à trois reprises (24 avril — le jour du second tour, oui oui —, le mercredi 11 et le dimanche 15 mai). Mais aussi l'œuvre centenaire et fondatrice du cinéma de vampires (à réviser au moment où Robert Eggers va en tourner un remake), le Nosferatu de Murnau le 8 mai.

Autre poème en noir et blanc et monument cardinal du 7e Art, L'Homme à la caméra de Dziga Vertov (22 mai), qui échappe à sa commande propagandiste soviétique pour atteindre les rivages d'un cinéma total, abstrait et universel — ce n'est pas pour rien que Gaspar Noé le révère. Enfin, l'un des ultimes muets français signé par un cinéaste à l'exceptionnelle longévité et diversité, Julien Duvivier, Au bonheur des dames (29 mai). De quoi rester bouche bée.


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Des classiques du bis et du genre pour Les Intergalactiques