Le cinéma des années 1930 à l'honneur


Faut-il une raison pour aller au musée contempler les toiles des Impressionnistes ? Évidemment non. Il en va de même pour les chefs-d'œuvre du cinéma classique, que de régulières (et bienvenues) rétrospectives placent à notre portée, affirmant la permanence des premiers maîtres du 7e art.

Période terriblement résonante avec la nôtre (révolutions technologiques du médium concomitante avec de préoccupantes instabilités géopolitiques), les années 1930 virent l'émergence du réalisme poétique dans le cinéma français, et l'ambition d'auteurs de dépeindre toutes les classes sociales — ainsi que les rapports qu'elles entretiennent entre elles.

Construites autour d'incarnations du peuple (Gabin, Simon, Vanel, Arletty…), voire de l'autorité (Raimu, Baur, Jouvet, Fresnay…) ; écrites par Prévert, Spaak, Jeanson et réalisées par Carné, Renoir, Duvivier et Grémillon, ces tranches de vies où le tragique rôde plus souvent qu'à son tour stupéfient par leur singularité visionnaire.

Ne vous arrêtez pas à La Règle du jeu, à La Belle Équipe, à La Grande Illusion ; poussez à Drôle de drame, La Bête humaine, La Fin du jour, Partie de campagne, Le Crime de monsieur Lange et tous les autres. Vous avez jusqu'au 31 mai à l'Institut Lumière.

Cinéma des années 1930
À l'Institut Lumière jusqu'au mardi 31 mai


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