Free Iggy


Il est libre, Iggy Pop. Bon, y en a quand même pas qui disent qu'ils l'ont vu voler, mais continuer de se trémousser torse-poils devant des foules en transe, ça oui – vous ne trouverez pas beaucoup d'hommes de son âge dans son cas.

Il est pourtant admis que le Pop est un homme bien plus posé que son image publique – et ses éclats scéniques – ne le laissent penser. Et qu'il cherche sa liberté ailleurs que dans les excès éculés (et dans son cas révolus) du cirque sex & drugs & rock n'roll.

C'est un peu la quête lancée avec ce projet discographique baptisé Free – comme son nom l'indique, donc. L'envie de se laisser aller artistiquement – bien qu'il ne nous semble pas qu'Iggy ait jamais fait l'inverse mais bon. C'est vers un genre de jazz rock expérimental que l'Iggy version crooner s'est tourné en profitant de textes et de compositions essentiellement signées par d'autres, et une conception musicale dévolue à son trompettiste Leron Thomas.

Ici Iggy est essentiellement interprête et c'est peut-être dans ce rôle que ce grand amateur de disques de reprises (il en a commis quelques-uns) se voit le mieux – il y chante notamment un vieux texte de Lou Reed et un autre du poète Dylan Thomas. Et s'épanouit le plus. La tournée afférente pour laquelle Iggy est à Lyon ne sera sans doute pas la plus rock de toutes. Mais on y verra l'Iguane en vrai.

Iggy Pop
À l'Amphithéâtre 3000 ​le lundi 2 mai


<< article précédent
Teenage Fanclub en concert à l'Épicerie Moderne