Terrence Malick, finir (un cycle) en beauté


Juste avant qu'elle ne s'achève, évoquons cette rétrospective Terrence Malick accueillie par l'Institut Lumière qui donne l'occasion, comme dirait Jean-Louis Murat, de « fréquenter la beauté ». Car si l'insondable cinéaste peut parfois laisser son public pantois avec ses fables panthéistes mêlant dans un savant macramé narratif récits, époques, voix, destins et personnages, il ne déçoit jamais l'œil : il fait partie de ses rares auteurs à avoir un style (ou des “tics“ se reconnaissant au premier regard).

Appartenant à sa “période récente”, les deux ultimes films du cycle constituent une excellente entrée en matière pour les néophytes ainsi qu'un shoot pour les accros : dans The Tree of Life (Palme d'Or 2011), le sublime porté à son plus haut degré d'incandescence côtoie le métaphorique bizarre — le revers de sa volonté totalisante — comme des ambiances de pub pour télécoms new age (les jeudi 26 mai à 20h30 et samedi 28 à 21h.

On lui préférera Song to Song (2017) et son retour à une forme narrative, à l'amour de la chair et des acteurs après une errance semi abstraite qui sentait le désir d'expérimentation et de défragmentation. Misez tout sur la séance unique du mercredi 25 à 20h30.

Rétrospective Terrence Malick
À l'Institut Lumière jusqu'au samedi 28 mai


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