Un "Nous" sonore


Après la période Covid, recréer des liens et imaginer de nouveau un "nous", telle est l'idée de la "Fabrique du nous", menée à la fois par l'Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne et d'autres structures de la ville (l'URDLA, Le Rize, le TNP, la MLIS…). Après le thème de l'espace et des territoires, une nouvelle étape est consacrée à la voix et au son. Tous les samedis, des performances, des lectures et des concerts seront donnés au public. Et, au sein de l'IAC, une exposition collective est dédiée à la voix, au son et au langage, rassemblant une quinzaine d'artistes méconnus.

Il est rare, dans un musée d'art, que le sonore soit autant mis en avant. La diversité des œuvres et des médiums rend l'exposition plus variée qu'on aurait pu le croire. Avec, par exemple, une installation assez esthétique qui nous place au centre de voix machiniques et déshumanisées (une œuvre de Hanne Lippard), une installation vidéo en triptyque où l'on voit et entend une interprète italienne chantant a capella dans une grotte de Syracuse (œuvre signée Angelica Mesiti), ou encore une performance filmée de Jérôme Grivel sur le cri, dont on perçoit ici essentiellement l'aspect visuel musculaire et physique… Soit une multitude d'expériences qui surprennent, émeuvent ou intriguent.

La Fabrique du nous, Des voix traversées
À l'Institut d'Art Contemporain (Villeurbanne) jusqu'au dimanche 31 juillet


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