Tony Scott & Kenji Mizoguchi en Lumière


Grand écart rétrospectif à l'Institut Lumière où sont célébrés jusqu'au 8 octobre deux hommes de cinéma aux antipodes l'un de l'autre. Au concept d'auteur pour écrivains (Joyce) ou de compositeur pour musiciens (PJ Harvey), il faudrait ajouter celui de cinéaste pour réalisateurs avec le premier, Kenji Mizoguchi, un créateur de vocations, conteur, styliste, inépuisable source d'inspiration et d'émerveillement - indirectement évoqué lors de l'hommage à Kinuyo Tanaka lors du Festival Lumière 2021. Le panorama ici proposé compte neuf films, dont Les Contes de la lune vague après la pluie et L'Intendant Sansho. Le second est le Britannique Tony Scott, plus familier des machines hollywoodiennes pétaradantes que de la dentelle nippone. Plusieurs raisons expliquent la présentation de la quasi-intégralité de ses longs métrages (seul Le Fan manque à l'appel) : la commémoration des dix ans de sa disparition, l'idée d'une continuité après la rétrospective dédiée à son aîné avant l'été ainsi que le triomphe au box office de Top Gun Maverick - Tony ayant réalisé le premier volet en 1985. On n'est pas forcé de tout adorer.


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 Ciné Collection GRAC