Surfrider, entre passion et préservation des océans

Voilà une association profondément ancrée dans les enjeux écologiques actuels. Surfrider Rhône s'attaque à la pollution du Rhône et de la Saône. Un combat pour faire évoluer les mentalités et des initiatives concrètes pour agir.


Avant d'évoquer Surfrider Rhône, il faut parler de Surfrider Foundation Europe. Une association européenne consciente avant l'heure des problématiques écologiques auxquelles était déjà confrontées notre monde. Il y a trente ans, elle a été créée par un groupe de surfeurs désireux de défendre leur terrain de jeu. Un objectif ambitieux s'appuyant avant tout sur une mobilisation citoyenne. À ce jour, elle compte plus de 18 000 adhérents et intervient sur douze pays via un réseau de cinquante antennes de bénévoles. 

Il y a deux ans, c'est à Lyon que la cinquantième antenne a ouverte. Aujourd'hui, Surfrider Rhône compte cinq membres permanents, dont Elsa Lelandais, Marie Grappin et Florence Valezy qui en sont à l'initiative.

Elsa Lelandais nous explique pourquoi Lyon : « il peut paraître étrange d'être situé loin du littoral, mais il est extrêmement important de pouvoir être implanté sur Lyon. On trouve ici deux grands fleuves, le Rhône et la Saône et il faut avoir conscience que 80% des déchets retrouvés dans les mers et océans viennent des terres et plus particulièrement des métropoles. »

Harmonie entre l'humain et la nature

Surfrider se mobilise au travers de diverses actions afin d'agir à tous les niveaux de la société. Parmi elles, on trouve l'éducation et la sensibilisation pour que chacun puisse prendre part à la transition écologique. Des programmes d'éducation au développement durable novateurs sont enseignés à tous, élus, salariés, étudiants... L'objectif est de contribuer à l'évolution des comportements et des pratiques.  

Selon Elsa Lelandais, « l'essentiel du combat passe par la prise de conscience pour que chacun, à son niveau, s'implique dans les enjeux environnementaux. » L'association a pris conscience de la nécessité de s'investir politiquement en fournissant une qualité d'expertise de la pollution présente dans les eaux. Pour ce faire, Surfrider utilise les données récoltées par les collectes organisées sur l'ensemble de ses antennes. Des compétences lui permettant de plaider en faveur d'objectifs indispensables pour lutter contre les nombreux fléaux nocifs présents dans les eaux européennes.

Les actions menées sur le terrain sont des leviers essentiels permettant de constater l'ampleur que représente la pollution des déchets. Parmi elles, les Initiatives Océanes. On parle ici d'une collecte de déchets le long des cours d'eau par les bénévoles.

Les métropoles, zones les plus polluées

Dans le top 10 des déchets ramassés, le mégot détient la première place au nombre de 365 772 en 2021. Les collectes permettent de prendre conscience de cette pollution, Elsa Lelandais précisant : « au-delà de la collecte, il y a la sensibilisation. Après avoir ramassé les déchets, nous les trions, les classons par catégories et les comptons. Cela permet d'expliquer aux bénévoles le danger que représente ces déchets dans nos eaux et enfin de faire remonter des informations précises aux sièges. »

Surfrider Rhône a pour ambition de s'agrandir afin d'amplifier son champ d'action. La sensibilisation a vocation à s'accroître notamment dans le cadre scolaire mais aussi géographiquement parlant. L'association souhaite ainsi s'étendre le long du Rhône, au nord de Lyon. 

Le dimanche  9 octobre, se tiendra dans le cadre des Initiatives Océanes une collecte qui s'élancera de la place Maréchal Lyautey dans le 6e arrondissement à 10h pour remonter les quais du Rhône. C'est le moment de se jeter à l'eau et d'ouvrir les yeux sur l'état réel de nos rivières, petites et grandes.

Surfrider Rhône
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