S'envoyer en l'air


L'une des dimensions fondamentales de la danse, l'une de ses visées originaires, c'est le désir de s'arracher à la pesanteur, au poids du corps. Voyez par exemple : les pointes, le saut, le porté…

Le chorégraphe Rachid Ouramdane (qui dirige depuis 2021 le Théâtre de Chaillot à Paris) revient à ces sources de l'art chorégraphique, en l'ouvrant à d'autres disciplines : des acrobates, une grimpeuse et un highliner. Autant de Corps extrêmes (c'est le titre de la pièce) qui viennent ici défier la gravité, chacun avec ses techniques et ses défis propres.

Athlètes aventuriers

« Au travers de chorégraphies aériennes réalisées par ces athlètes aventuriers et artistes, l'idée est de révéler ce que ces individus hors normes tentent d'approcher dans leur quête pour échapper à la gravité. Nombre d'entre eux se mettent dans des situations extrêmes au risque de chutes mortelles et cherchent des réponses à des questions existentielles, un sens à leur vie dans une société où ils ne se sentent plus à leur place » écrit le chorégraphe dans ses notes d'intention pour cette pièce.

En plus des actions sur scène de dix interprètes, Corps extrêmes s'appuie aussi sur un dispositif vidéo nous plongeant en pleine nature où évoluent des sportifs, et des témoignages en voix off sur leurs expériences. 

Rachid Ouramdane, Corps extrêmes
À la Maison de la Danse du mercredi 5 au samedi 8 octobre


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