Cécile Laforest, gynocratique

L'humoriste Cécile Laforest fait assez peu dans la nuance. Quand elle se prend le féminisme en pleine face, elle se métamorphose — pour le meilleur, et pour le pire.... Elle joue son spectacle "Y a pas mort d'homme" à la Girafe qui se Peigne le 22 octobre.


Cécile Laforest le scande : elle s'est pris le féminisme comme on se prend une porte. Il y a la Cécile d'avant, altruiste, « mère Thérèsa du cul, un centre social à ciel ouvert, un endroit où l'on aime se retrouver entre potes même si on doit faire la queue. » Et il y a la Cécile qui découvre le féminisme : en colère contre à peu près tout et tout le monde, sans sas de décompression. Quitte à être en rogne, autant faire fructifier cette rage en montant un spectacle — c'est ce que font les artistes.

On assiste dans Y a pas mort d'homme à la repentance d'une ancienne collabo du patriarcat, à son chemin vers la déconstruction — peut-être un peu radical — jusqu'à « ne plus savoir comment faire l'amour avec un corps de femme sans se sentir martyr ». Aïe. Remontent alors les esprits de Jeanne d'Arc, de ses sœurs, de ses grand-mères, pour servir un show ponctué par l'incarnation de fantasques personnages…

Cécile Laforest, c'est aussi la voix du personnage d'Anaïs dans la série cartoon Monsieur Flap — « l'histoire d'un homme avec une tête de cul qui tombe amoureux ». Ou encore le personnage de Fleabag  dans l'excellente série anglaise homonyme ? (Non, ça, c'est faux ! Mais vu la ressemblance côté verve et allure, on soupçonne des gènes communs...)

Cécile Laforest, Y a pas mort d'homme
À la Girafe qui se Peigne le samedi 22 octobre


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