God save Stephen King


Peu avant l'attribution du dernier Nobel de Littérature, les bookmakers le cotaient à 10 contre 1 — sous Houellebecq (7 contre 1) mais surclassant Annie Ernaux juchée à un modeste 12 contre 1. Même s'il s'est un jour proclamé comme « l'équivalent littéraire du Big Mac et des frites » (sic), Stephen King n'en demeure pas moins un inégalé démiurge dans le registre du fantastique contemporain et l'art de l'intriquer avec l'inconscient politico-social ainsi que la pop culture américains.

Une telle machine à produire des histoires ne pouvait laisser insensible le cinéma ni — surtout — les grands réalisateurs des années 1970, dont les adaptations défient le temps. On en jugera avec le double programme proposé judicieusement après Halloween par le Lumière Terreaux dans le cadre de son Midnight Movie.

À 20h tout d'abord, Christine (1983) de John Carpenter, ou l'histoire d'une Plymouth Fury maléfique douée d'une vie propre et d'une jalousie furieuse qui va modifier le comportement de son propriétaire, un ado timoré. Suivra à 22h30 le monument Shining (1979) de Kubrick, que tous les enfants à tricycle, toutes les jumelles, tous les gardiens d'hôtels de montagne bâtis sur un cimetière indien doivent voir et revoir.


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Aux Cinémas Lumière, une Malle aux trésors