Décrépitude en herbe !


Déception, ennui, décrépitude : soit trois mots pour résumer notre découverte de l'exposition Jeune création à l'Institut d'Art Contemporain (11 artistes internationaux ayant autour de 30 ans). Déception, car d'habitude cet événement, qui accompagne la Biennale, est l'occasion de fort belles découvertes. On se souvient par exemple de Lola Gonzalez, Johann Rivat, Laure Mary-Couégnias, Charlotte Denamur… et de beaucoup d'autres.

Déception aussi d'artistes qui, selon nous, ratent leur mise en espace, comme Jimmy Beauquesne dont on aime les dessins qui se retrouvent ici noyés dans une installation un peu fade. Ennui ensuite, face à certaines œuvres pauvres en sensations, surprises, ou idées.

Décrépitude, enfin, car beaucoup d'installations jouent volontairement sur cette thématique de la ruine, du matériau brut délabré, de l'effondrement-métamorphose des formes. Et, sous cet aspect, deux artistes tirent leur épingle du jeu… Amandine Arcelli avec son impressionnante sculpture hybride qui branche l'organique à la mécanique. Et Louise Mervelet (en collaboration avec Nora Guislain) qui joue la « décrépitude » et le fantomatique à fond dans une vaste installation. On y déambule parmi des sculptures zombies et un mobilier dégoulinant, le tout dans une pénombre baignée d'une bande-son flippante.

Jeune création internationale
À l'Institut d'Art Contemporain jusqu'au 31 décembre


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