Les 10 concerts indispensables de novembre

Novembre, c'est un peu le mois du folk puisque cinq concerts de notre sélection répondent à cette douce appellation boisée, dont trois vous mèneront à la découverte de trois femmes fantastiques. Novembre en concert, c'est par ici. 


Black Midi

C'est l'un des groupes les plus fous de la scène britannique qui avec Idles ou Sleaford Mods entre autres n'en manque pas. Là, le groupe vient de livrer Hellfire qui puise dans une sorte de free-jazz pour music hall quelque peu intarissable (et un peu fatigant, à vrai dire) pour une drôle de comédie musicale. On peut n'y rien comprendre mais ça peut être aussi assez jouissif dans le genre bord cadre. 

Le 3 novembre au Marché Gare.

 

The Cure

C'est le grand retour de Robert Smith et sa bande de (pas toujours) joyeux curistes qui viennent distiller (et c'est souvent impeccable en concert) plus de 40 ans de tubes incontournables et de morceaux cultes. Surtout, le groupe célèbre les 30 ans de son dernier très bon album avec Wish, qui devrait être à la fête sur la scène de Tony Garnier. Mais aussi la sortie prochaine de deux albums studios. Un événement sachant que The Cure n'a plus publié un album original depuis 14 ans. Une nouvelle qui fait même pleurer les garçons.

Lundi 7 novembre à la Halle Tony Garnier.


Myriam Gendron

Etoile montante du folk québécois, Myriam Gendron a publié cette année Ma Délire, songs of love lost & found, qui explore la notion de musique traditionnelle et abolit les frontières avec la notion d'oeuvre originale et d'oeuvre canon. Poussant là un bouchon que la musique folk a toujours aimé faire avancer au gré du vent et des époques. La chose est magistrale et magnifique, tout en sobriété et solennité. À voir absolument à l'Opéra Underground.

Lundi 7 novembre à l'Opéra underground. 


Claire Days

Révélée petit à petit sur les scènes lyonnaises et régionales, et notamment par le Ninkasi Musik Lab, Claire Days a fait son petit bonhomme (ou bonne femme) de chemin, édité quelques EP et grandit sous les yeux du public. Jusqu'à publier Emotional Territories, un vache de premier album sacrément impressionnant pour un coup d'essai, produit avec la complicité du folkeux pas comme les autres Fink. Claire s'offre pour l'occasion une release party au Marché Gare, trop content de l'accueillir. 

Mercredi 9 novembre au Marché Gare. 


Leyla McCalla

Avec Breaking the Thermometer, l'Américano-haïtienne Leyla McCalla continue d'explorer la culture créole et notamment ses racines à travers son pays d'origine à l'histoire mouvementée. Musicalement, c'est encore une merveille de folk traditionnel largement créolisé qui vient faire étape en live deux soirs durant à l'Opéra Underground. 

Mardi 8 novembre à l'Opéra Underground.


Kit Sebastian

Voilà un groupe pour les amateurs d'associations bizarroïdes tels que la carpe et le lapin, le chou de Bruxelles à la crème chantilly, ou le combiné sudiste (pétanque-ski nautique). Kit Sebastian c'est de la pop turco-brésilienne d'inspiration bossa-nova mais aussi en droite ligne de l'âge d'or de la pop turque. Comme si ça ne suffisait pas, le duo (anglo-turc, lui) ajoute pas mal de psychédélisme 60's et d'embardées cinématographiques vintage. Et ça se digère très bien. 

Mardi 15 novembre au Marché Gare.


Rover 

La tournée d'Eiskeller, réalisé pendant le confinement dans une cave à glace de Bruxelles par Rover (qui n'est donc ni claustrophobe ni frileux), s'étant déroulé en pointillé pour cause de clignotement des ouvertures de salle, Rover se rattrape. Une occasion en or de découvrir ce bel album glacé d'un colosse pop plutôt fiévreux, lui.

Mardi 15 novembre au Toboggan.


Françoiz Breut

Petit événement à À Thou Bout d'chant qui accueille Mademoiselle Breut, Françoise de son prénom, qui vient présenter son album Flux flou de la Foule, des chansons qui font plus que flirter avec l'électronique signée Roméo Poirier et Marc Melià. La voix de Françoiz, elle, est toujours comme du miel. En première partie, Denis Rivet, notre Dominique A lyonnais. On reste en famille. 

Jeudi 17 novembre à À Thou Bout d'chant.


Herman Dune

Il est loin le temps où les frères Herman Dune se produisaient à Lyon tous les quatre matins, qui dans un bar, qui dans un semi-garage pour des prestations quasi-improvisées. C'était dans une autre vie et depuis les frères sont séparés et Herman Dune se limite aujourd'hui à David-Ivar, la caution pop de la formation. Lequel revient avec The Portable Herman Dune, version transportable du groupe puisque David-Ivar y reprendre le meilleur de plus de 30 ans de carrière seul à la guitare (des classiques comme Not on top, I wish that I could see you soon, Good for no one..., que ce format pare d'une certaine gravité).

Dimanche 20 novembre à l'Epicerie Moderne.


Theo Charaf

Il a suffi de quelques concerts à Theo Charaf pour que le Croix-roussien mette une énorme claque aux gens présents, se laisse convaincre d'enregistrer un album de folk-blues littéralement habité, remette une claque à tout le monde, cette fois, et plus grosse, pour que la machine s'emballe. Que les festivals se l'arrachent, que les scènes de France et de Navarre se prosternent et que donc une tournée au long cours s'étale sur deux grosses années. La voici achevée - et de quelle manière ! - puisque Theo clôt l'affaire à la Chapelle de la Trinité. Où le recueillement sera de rigueur. 

Mercredi 23 novembre à la Chapelle de la Trinité. 


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