Le nouveau duo installé à la tête des Nuits de Fourvière, Vincent Anglade et Emmanuelle Durand, a dévoilé mercredi 4 janvier les grands axes et les ambitions de son projet pour le futur du festival. Il faudra attendra 2024 pour qu'ils pilotent leur première édition.
Nommés fin décembre pour une prise de poste le 1er avril prochain, Vincent Anglade et Emmanuelle Durand ont déclaré ce mercredi 4 janvier lors d'une conférence de presse au musée Lugdunum vouloir « préserver ce cœur battant » d'un festival qui est pour eux « assez fou », capable de réunir « Nick Cave, Bob Wilson, Florence Foresti, un karaoké… C'est une grande fête de la création ».
Lui, qui était le responsable des musiques actuelles et des projets pluridisciplinaires de la Philharmonie de Paris et elle, la secrétaire générale de l'Auditorium de Lyon, avaient déjà travaillé ensemble à la Salle Pleyel où elle était chargée de production et lui de programmation.
Le projet qu'ils ont défendu pour les Nuits de Fourvière se nomme "Ceci est une fête" et ambitionne de « porter un même niveau d'exigence aux enjeux artistiques et sociétaux ». Plus concrètement, ils ont annoncé que « chaque édition aura une thématique, pour créer des passerelles entre les disciplines et renforcer les récits communs ; il y aura une douzaine de propositions thématisées et une programmation plus libre et pluridisciplinaire avec plus de ciné-concerts, de comédies musicales. Le panorama du spectacle vivant sera contrasté et sans hiérarchie sous-jacente. Pina Bausch et une jeune compagnie lyonnaise de wacking pourront coexister ».
Ils proposeront aussi "Les Petites Nuits", un festival dans le festival pour les enfants et les familles ; les "Nuits nomades", des petites formes avec un ou deux artistes pour des tournées métropolitaines « en direction de ceux qui ne viendraient pas au festival » ; le programme "Mes Nuits" pour que les habitants « s'approprient le festival, avec un Conseil des jeunes du festival, l'élaboration d'une soirée de clôture… ».
Enfin, cette présentation a eu lieu au sein du musée Lugdunum et ce n'est pas un hasard car le duo souhaite « valoriser le site » gallo-romain, faire en sorte que le public ne vienne pas « juste s'asseoir pour voir un spectacle » mais qu'il vive « une expérience de site ». Et « faire descendre le festival de sa colline et travailler avec les acteurs culturels, raconter le territoire autrement, aller dans un quartier, un centre aquatique, un stade de football… ». Tout cela sera élaboré dans l'année.
L'édition 2023 des Nuits de Fourvière est déjà prête et sera dévoilée le 9 mars prochain par Dominique Delorme, directeur depuis 2003, qui quittera ses fonctions à la fin du festival pour prendre sa retraite.