Lyon : cinq expos à voir en février 2023

Février sera le mois de toutes les curiosités, avec : un photographe, Ibn El Farouk, qui n'utilise pas d'appareil photo, les œuvres de jeunesse méconnues de l'artiste André-Pierre Arnal, les créations récentes d'artistes en résidence à l'URDLA, les œuvres mystères d'Hervé Bréhier…


Une jeune photographe à suivre à la galerie Nörka

Jeune photographe née en 1996, Siouzie Albiach présente sa toute première exposition personnelle à la galerie NörKa, sur le thème de "l'heure frontière", soit ce moment de suspens entre ombre et lumière, immobilité et action, dedans et dehors. Ses images prises en France, au Japon ou en Écosse sont regroupées ici en plusieurs grandes thématiques visuelles : monde maritime et lumineux, monde minéral et clair-obscur, monde végétal et brumeux… On y découvre de très belles photographies, et un accrochage soigné qui se propose comme un travelling cinématographique à travers les images de l'artiste.

Siouzie Albiach, L'heure-frontière
À la Galerie NörKa du 11 janvier au 18 février


Le collectif à l'URDLA

À ce jour, l'URDLA, atelier d'estampes (fondé en 1978) et lieu d'exposition, a reçu déjà quelque 500 artistes en résidence qui y ont réalisé plus de 2000 œuvres ! L'exposition collective Sur le fil réunit une quarantaine d'œuvres produites récemment par une trentaine d'artistes, de générations et d'univers très différents. On y retrouve, par exemple, Christian Lhopital avec quelques eaux fortes aux personnages tour à tour drôlatiques ou fantomatiques, une artiste présentée récemment à la Biennale d'Art Contemporain, Phoebe Boswell, une photographe qui a beaucoup travaillé autour de Georges Bataille, Anne-Lise Broyer, ou la malicieuse et jeune artiste Lucy Watts

Sur le fil
À l'URDLA à Villeurbanne jusqu'au 2 avril


Arnal, œuvres de jeunesse

Avant de plier et de triturer des toiles dans la mouvance du groupe Supports-surfaces, le jeune André-Pierre Arnal (né en 1939 à Nîmes) a d'abord expérimenté l'art informel, le libre jeu avec la matière picturale, le foisonnement des signes et des formes… La galerie Ceysson & Bénètière réunit une trentaine d'œuvres de jeunesse de l'artiste, créées entre 1960 et 1965. On se perd dans les méandres de ses expérimentations avec beaucoup de plaisir.

André-Pierre Arnal, Œuvres sur papier, les origines (1960-1965)
À la Galerie Ceysson & Bénétière jusqu'au 11 février

Et à partir du 23 février, au même endroit, exposition personnelle de Amina Benbouchta


Ibn El Farouk, photos sans appareil

Vivant entre Casablanca et Paris, Ibn El Farouk a suivi des études de philosophie avant de se consacrer à la photographie. Une photographie bien particulière puisque l'artiste s'intéresse beaucoup moins à sa capacité de narration ou de reproduction du réel, qu'à sa propre matérialité chimique et physique (pellicule argentique, émulsions, papiers de tirage…). Ses images abstraites sont autant d'images avant l'image, hors l'image, latentes d'autres images… Un très beau travail à découvrir à la galerie Regard Sud.

Ibn El Farouk, Décalcomanie d'émulsion
À la Galerie Regard Sud jusqu'au 18 mars


Mystérieux Hervé Bréhier

« J'évite les images, les sujets. J'aime les œuvres mystérieuses, aux grammaires simples, directes. Pièces qui frappent sans précaution, sans détour, sans médiation ; pas d'effets, pas de trucs » écrit l'artiste Hervé Bréhier (né en 1968 à Lyon). Il présente des œuvres récentes à la BF15, qui touchent à tous les médiums : sculpture, vidéo, dessin, performance, installation. Et qui, toujours, sont reliées à l'environnement d'exposition, et à une réalité matérielle brute.

Hervé Bréhier, Point d'affleurement
À la BF15 du 3 février au 25 mars


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À la galerie Ceysson & Bénétière, Arnal avant Arnal