10 concerts pour passer l'été

Vous avez l'intention de profiter de l'été pour vous faire tous les concerts possibles entre deux orages et huit canicules ? Voici une liste de suggestions pour vous y aider.


Jeudis des Musiques du Monde

Si vous aimez les Musiques du Monde et les jeudis (et plus encore les jeudis où résonnent des Musiques du monde), alors il vous faudra profiter à plein de l'édition 2023 de ce festival longtemps incontournable des étés lyonnais. C'est en effet la dernière fois que le Jardin des Chartreux accueillera l'événement pour des raisons de budget (s'occuper de culture à Lyon en 2023, c'est un peu comme faire du pédalo à proximité de l'épave du Titanic, ça finit toujours mal). Mais bon, haut les cœurs, il reste quatre jeudis à combler avec des musiques venus d'Afrique (soirée Trad Explosion ce jeudi 6), du monde gréco-bulgare (Baba Marta et Deli Teli, le 13), du Moyen-Orient (Shezar et Sarab le 20) et des Caraïbes (Aïtawa et Colectivo Caliente, le 27). Le CMTRA envisage également un autre genre d'événement pour succéder aux Jeudis. À suivre.

Les 6, 13, 20 et 27 juillet. Au Jardin des Chartreux.


Gospel Philharmonic Experience + Adi Oasis

C'est un concert de mélange au service du gospel que cette date assez exceptionnelle de Jazz à Vienne. Pour célébrer le Saint-Esprit du groove, la diva (et pasteur) texane Kim Burrell, une douzaine de professionnels du gospel réunis en chœur, un autre chœur, amateur celui-là, de cent personnes, et rien moins que l'Orchestre de l'Opéra de Lyon. On ne risque pas de trouver grand-monde pour rester assis dans des tribunes converties au « lève-toi et chante (et tape des mains) ». En première partie : la Française de New-York, incroyable chanteuse et bassiste, Adi Oasis.

Jeudi 6 juillet à Jazz à Vienne


Joe Bonamassa + Joe Louis Walker

À l'instar du guitar heroe Yves Duteil, ces deux là ont sérieusement « la guitare qui les démange, alors ils grattent un petit peu ». Et même énormément. Joe Bonnamassa a été élevé à l'écoute du Panthéon blues-rock d'Albio (Eric Clapton, Rory Gallagher, Jimmy Page...) et en a tiré une approche également sophistiquée (alambiquée ?) du blues. Prodige (il a fait la première partie de BB King à 12 ans) et véritable stakhanoviste de la composition (une vingtaine d'albums en une vingtaine d'années), il fait son retour à Vienne, 13 ans après. Rican, Joe Louis Walker est davantage versé dans la tradition du rhythm'n'blues chicagoan, ce qui donnera aux spectateurs un panorama assez large du genre.

Lundi 10 juillet à Jazz à Vienne


Norah Jones + Mavis Staples

Ce soir, deux générations, deux formes de divas, vont se succéder sur scène : la douceur un peu cotonneuse de la charmante Norah Jones, autrice en son temps avec Come Away With Me d'un succès interplanétaire et la vista, toujours intacte à 84 ans (fêtés la veille), de Mavis Staples, la benjamine du légendaire groupe soul familial, The Staples Singers, à la carrière solo également foisonnante. Deux grandes voix, deux grandes dames.

Mardi 11 juillet à Jazz à Vienne


Hoods Flakes

Déjà le pitch est priceless comme disent les jeunes (comprendre : l'argument commercial vaut son pesant de cacahuètes) : « Hoods Flakes naît de l'engagement de 10 artistes passionnés par l'univers du braquage ». Il y a comme ça des passions fédératrices et rassérénantes. Toujours est-il que les dix en question : danseur.euse.s, musicien.ne.s, Djs, stylistes et vidéastes tissent à partir de ce matériau des performances aux scénarios étonnants et changeants. Personne ne bouge !

Mercredi 12 juillet aux Subs


Music en Ciel

L'été, à chaque commune de la Métropole son festival (à plus ou moins grande échelle). Du côté de Saint-Priest, c'est Music en Ciel en ça ne dure qu'un soir (il ne faut pas se louper). Côté programmation, trois artistes plutôt pop : le jeune Valentin, Emma « Starac » Daumas et Géronimo (pas le chef indien, mais le type qui se cachait jadis sous le pseudo Helmut Fritz, 50 millions de vues Youtube avec Ça m'énerve).

Jeudi 13 juillet à l'Esplanade des Arts, Saint-Priest


Fêtes escales

L'été, à chaque commune de la Métropole son festival (à plus ou moins grande échelle). Du côté de Vénissieux, c'est Fêtes escales et ça s'accompagne de festivités très républicaines liées à la Fête Nationale et à un certain amour du pique-nique. Fanfares, musiques urbaines (Da Break, Lujipeka), sono mondiale (Afrotronic, HK), saucisses grillées, tous les ingrédients sont là pour faire la fête (nationale).

Du 14 au 16 juillet au Parc Dupic, Vénissieux


Sigur Rós

Si à 50 ans (où même à 80 ou 8 et demi) tu n'as pas vu Sigur Rós live aux Nuits de Fourvière, alors tu as probablement raté ta vie. Par chance, et grâce à Dominique Delorme, dont c'est la dernière édition de festival en tant que directeur, Sigur Rós – qui s'est déjà produit deux fois ici – revient une troisième fois. Avec notamment dans l'idée de nous présenter son dernier album de pop transcendantale à effet lévitatoire. Il est probable que ce soit l'une des plus belles choses que vous pourrez voir cet été (à égalité avec une victoire de Pinot en montagne et une limogeage d'Elisabeth Borne).

Domanche 16 juillet aux Nuits de Fourvière


Thylacine et l'ONL

Il y a dans la musique de Thylacine quelque chose qui l'a toujours fait osciller entre le carnet de voyages et la musique classique à pulsion cinématographique. Enfonçant le clou de cette tendance, l'électronicien s'accompagne cette fois d'un orchestre avec celui du Conservatoire à Rayonnement Régional. Le voyage risque de valoir le détour.

Lundi 24 juillet aux Nuits de Fourvière


Angèle

C'est pas tous les jours (ou tous les étés) que Woodstower peut se targuer d'avoir un bout de programmation en commun avec le branchissime festival Coachella passé en deux décennies d'un festival indie pointue en raout mondialisé pour influenceurs et marques en tous genres. En l'occurrence, il s'agit d'Angèle passée, elle, en quelques courtes années, de chanteuse adolescente tongue-in-cheek à diva incontournable de la nouvelle pop francophone (qui se chante en donnant l'impression qu'on mâche un chewing-gum et qu'on a des baisses de tension). Date inratable donc. À la minute où on écrit, il reste même un peu des places, à celle où vous lisez, c'est moins sûr.

Dimanche 23 août à Woodstower


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Cybèle, des visites insolites de Lyon sans cesse recommencées pour tout l’été