Résumé des épisodes précédents : en 2016, le dernier vidéo-club de la Croix-Rousse est repris par un jeune collectif associatif qui le transforme en un lieu cinématographique fourmillant d'initiatives. Atteignant l'âge de raison, l'Aquarium Ciné-Café change encore la donne et saute dans le grand bain…
L'an dernier, l'Aquarium Ciné-Café avait lancé une formule d'abonnement pour ses locations de DVD histoire d'offrir une alternative encore plus attractive aux plateformes de streaming. Il fallait deviner dans cette stratégie un baroud d'honneur pour son activité vidéo-club (à bien des égards) historique, avant cessation pure et simple. Cette décision n'obère heureusement pas l'avenir du lieu sis rue Dumont, qui continue à se développer autour de ses nombreuses activités périphériques… désormais principales. La moins “visible” ? L'organisation d'ateliers et stages cinéma destinés aux jeunes (ou moins jeunes), qui découle de son intense implication au sein du cosmos cinématographique lyonnais. Fondé et animé par des professionnels de l'image, l'Aquarium a toujours cherché à les fédérer, à organiser des rencontres entre les différents corps de métiers du 7e Art et les aspirants scénaristes, réalisateurs, techniciens, comédiens. D'ailleurs, deux soirées de “Panorama du Cinéma lyonnais” sont organisées les mardi 26 et mercredi 27 septembre à 20h en présence des structures locales — idéal pour réseauter.
Bien entendu, l'Aquarium demeure un lieu de diffusion, avec une programmation riche structurée autour de cycles thématiques hebdomadaires (Girl Power, Sang Neuf, Mauvais Genre…) ; ses rendez-vous ludiques (le Ciné Mystère qui propose une vision surprise), du cinéma jeune public, des représentations live (impro CLAP, Stand up) ou des rendez-vous BD ou jeux vidéo. Bref, chacun peut trouver son bonheur dans ses presque trop confortables canapés. Pour ce mois de septembre déjà bien entamé guignant sur octobre, on évoquera la projection de Au-dessous du volcan de John Huston (1984) — qui fut surclassé par Paris, Texas de Wenders à Cannes — le 21 à 20h30, le film d'horreur X (2022) de Ti West dimanche 24 à 18h — le lendemain de sa projection au Lumière Terreaux, amusante coïncidence. Notez également le rude et hivernal Seules les bêtes (2019) de Dominik Moll jeudi 28 à 20h30 et une rareté en conclusion, La Femme de Jean (1974) de Yannick Bellon dimanche 1er octobre à 18h — la séance sera accompagnée par Michel Sportisse, qui a signé Yannick Bellon, une tribu d'images. Les projections sont ouvertes à tous, à condition d'être adhérent à l'association (4€ par an).
>Aquarium Ciné-Café - 10 rue Dumont - Lyon 4e.